La Cour d’Appel de Bordeaux a finalement rejeté la demande de la famille Bibeyran de reconnaissance en maladie professionnelle pour le cancer qui a emporté Denis Bibeyran en 2009. Ce dernier a traité durant de nombreuses années les vignes avec des pesticides. Sa soeur va poursuivre malgré tout le combat.
C’est un nouveau coup dur pour Marylis Bibeyran, car non seulement elle souffre d’avoir perdu son frère à l’âge de 46 ans, mais en plus la justice ne veut pas reconnaître de responsabilité des employeurs qui lui ont demandé de traiter leurs vignes avec des produits phytosanitaires, dont certains aujourd’hui sont interdits. « C’est une décision pure et simple de rejet de la demande de reconnaissance post-mortem de maladie professionnelle ».
Bien sûr, je suis déçue, stupéfaite par l’argumentation. C’est inquiétant et même grave » Marylis Bibeyran.
L’arrêt de la Cour d’Appel est en effet défavorable à la famille Bibeyran selon une « argumentation surprenante » pour Marylis Bibeyran. Dans son arrêt, la Cour estime que la famille de Denis Bibeyran n’a pas « rapporté la preuve d’éléments établissant la réalité d’un lien de causalité entre l’exposition aux pesticides » et son cancer.Le plus étonnant pour Marylis Bibeyran est que :« La Cour d’Appel admet que l’arsonic pourrait provoquer des cancers de la peau, mais aurait des effets anti-cancéreux pour certaines tumeurs et ainsi sur des lignées de cellules cholangiocarcinomes ».
Et de dire avec ironie dans la salle des pas perdus de la Cour d’Appel : « donc je vous conseille à tous de vous fournir en arsonic , d’en boire un petit verre tous les matins, puisqu’ apparemment la Cour d’Appel de Bordeaux vient de décrêter que l’arsonic serait un anti-cancéreux… »
Pour elle, la Cour d’Appel s’assoie sur une bibliographie bien établie qui reconnait l’arsonic comme cancérogène, inscrit au tableau des maladies professionnelles de la Mutualité Sociale Agricole en 1955 et des maladies cancérogène par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer).
L’action va-t-elle se poursuivre ? « Il faut que j’étudie avec Maître Lafforgue l’éventualité d’un pourvoi en cassation. Mais cela ne change rien, le combat continue avec le Collectif Info Médoc Pesticides. »
C’est un rendez-vous attendu. Les Crus Bourgeois du Médoc ont présenté leur fameux millésime 2015, qui a été dégusté à l’aveugle, dans des conditions contrôlées, indépendantes et impartiales. 271 Crus Bourgeois ont ainsi été sélectionnés.
« Le 2015 est le meilleur millésime depuis 2010 » , d’après Olivier Cuvelier, Président de l’Alliance des Crus Bourgeois du Médoc et propriétaire du Château le Crock.
Des conditions météo idéales pour la maturation des raisins, avec juillet chaud et sec, et août plus tempéré et avec de faibles pluies d’où une belle fraicheur.
Issus des7 AOC médocaines : Médoc, Haut-Médoc, Listrac-Médoc, Moulis, Margaux, Pauillac et Saint-Estèphe, les Crus Bourgeois version 2015 sont à découvrir sans plus tarder.
Les Crus Bourgeois 2015, ce sont :
Une famille unie :271 Crus Bourgeois(et fiers de l’être).
Le top des appellations :Médoc / Haut-Médoc / Listrac-Médoc / Moulis / Margaux / Pauillac / Saint-Estèphe
Près d’un tiers de la production du Médoc
32 millions de bouteillesà déguster à travers le monde !
En attendant un nouveau classement
Olivier Cuvelier a réaffirmé sa volonté de faire évoluer la mention « Cru Bourgeois » avec en ligne de mire un nouveau classement :
« Nous sommes nombreux à partager le souhait de faire évoluer notre démarche de qualité annuelle vers un projet de classement quinquennal, incluant les niveaux hiérarchiques qui ont existé au cours de notre longue histoire ».
Avec Crus Bourgeois du Médoc.
Et voici la liste de la Sélection Officielle pour le millésime 2015:
Médoc
Château Amour– Château les Anguilleys– Château d’Argan– Château l’Argenteyre– Château Beauvillage– Château Begadan– Château Bégadanet– Château Bellegrave– Château Bellerive– Château Bellevue– Château de Bensse– Château Bessan Ségur– Château Blaignan– Château Bois Mondont Saint Germain– Château le Bourdieu– Château Bournac– Château la Branne– Château des Brousteras– Château des Cabans– Château Campillot– Château Cangruey– Château Carcanieux– Château la Cardonne– Château Castera– Château la Chandelliere– Château Chantemerle– Château Clement Saint-Jean– Château Clos du Moulin– Château Côtes de Blaignan– Château de la Croix– Château Escot– Château d’Escurac– Château Fleur la Mothe– Château Fontis– Château la France Delhomme – Château Gemeillan – Château la Gorce – Château la Gorre – Château Grand Lacaze – Château la Grange de Bessan – Château les Granges de Civrac – Château des Granges d’Or – Château la Grave – Château la Gravette Lacombe – Château Greysac – Château Grivière – Château Haut Bana – Château Haut Barrail – Château Haut-Canteloup – Château Haut Grignon – Château Haut-Maurac – Château Haut-Myles – Château Haut Queyran – Château Labadie – Château Lacombe Noaillac – Château Ladignac – Château Lalande D’Auvion – Château Lassus – Château les Lattes – Château Laujac – Château Laulan Ducos – Château Leboscq – Château Lestage Chevillon – Château Lestruelle – Château Livran – Château Loirac – Château Loudenne – Château Lousteauneuf – Château Maison Blanche – Château Mareil – Château Mazails – Château Méric – Château Moulin de Bel Air – Château Moulin de Canhaut – Château Moulin de L’Abbaye – Château Moulin de Taffard – Château Les Mourlanes – Château Noaillac – Château les Ormes Sorbet – Château de Panigon – Château Patache d’Aux – Château du Perier – Château Pey de Pont – Château Pierre de Montignac – Château la Pirouette – Château Plagnac – Château Poitevin – Château Pontet Barrail – Château Pontey – Château Preuillac – Château Ramafort – Château la Raze Beauvallet – Château la Ribaud – Château Ricaudet – Château Rollan de By – Château la Roque de By – Château Roquegrave – Château Rousseau de Sipian – Château Saint-Aubin – Château Saint Bonnet – Château Saint-Christoly – Château Saint-Christophe – Château Saint-Hilaire – Château Taffard de Blaignan – Château le Temple – Château Tour Castillon – Château des Tourelles – Château Tour Haut-Caussan – Château Tour Prignac – Château Tour Saint Vincent – Château Tour Seran – Château de Tourteyron – Château les Tresquots – Château les Trois Manoirs – Château Troussas – Château les Tuileries – Château la Valière – Château Vernous – Vieux Château Landon – Château le Vieux Fort – Château Vieux Maurac – Château Vieux Robin
Listrac
Château Baudan– Château Cap Léon Veyrin– Château Capdet– Château Donissan– Château l’Ermitage– Château Fonréaud– Château Fourcas-Borie– Château Lafon– Château Lalande– Château Lestage– Château Liouner– Château Reverdi– Château Saransot-Dupré– Château Vieux Moulin
Margaux
Château d’Arsac– Château Bellevue De Tayac– Château Deyrem Valentin– Château la Fortune– Château Haut Breton Larigaudière– Château Mongravey– Château Paveil de Luze– Château Pontac Lynch– Château Tayac-Plaisance– Château la Tour de Mons
Saint-Estèphe
Château l’Argilus du Roi– Château le Boscq– Château Clauzet– Château de Côme– Château la Commanderie– Château Coutelin Merville– Château le Crock– Château la Haye– Château Laffitte Carcasset– Château Lilian Ladouys– Château Petit Bocq– Château Picard– Château Plantier Rose– Château Saint Pierre de Corbian– Château Sérilhan– Château Tour de Pez– Château Tour des Termes– Château Tour Saint-Fort– Château Vieux Coutelin
Pauillac
Château la Fleur Peyrabon– Château Fonbadet– Château Plantey
Haut-Médoc
Château d’Agassac – Château d’Arcins – Château Arnauld – Château d’Aurilhac – Château Balac – Château Barateau – Château Barreyres – Château Barthez – Château Beaumont – Château Bel Air Gloria – Château Bellegrave du Poujeau – Château Belle-Vue – Château Bernadotte – Château Beyzac – Château Bibian – Clos la Bohème – Château de Braude – Château du Breuil – Château Cambon La Pelouse – Château du Cartillon – Domaine de Cartujac – Château Charmail – Château Cissac – Château Clément-Pichon – Château Corconnac – Château Croix du Trale – Château Dasvin Bel Air – Château Devise d’Ardilley – Château Dillon – Château Doyac – Château Duthil – Château la Fon du Berger – Château Fonpiqueyre – Château Fontesteau – Château de Gironville – Château Grand Clapeau Olivier – Château Grandis – Château Grand Médoc – Château d’Hanteillan – Château Haut Beyzac – Château Haut-Logat – Château Haut Madrac – Château Labat – Château Laborde – Château Lacour Jacquet – Château Lamothe-Bergeron – Château Lamothe-Cissac – Château Landat – Château Larose Perganson – Château Larose Trintaudon – Château La Lauzette Declercq – Château Lestage Simon – Château Lieujean – Château Liversan – Château Magnol – Château Malescasse – Château de Malleret – Château Martin – Château Maucamps – Château Maurac – Château Meyre – Château Miqueu – Château le Monteil d’Arsac – Château Moulin de Blanchon – Château Moulin des Moines – Château du Moulin Rouge – Château Muret – Château Paloumey – Château Peyrat-Fourthon – Château Peyredon Lagravette – Château Pontoise Cabarrus – Château Prieure de Beyzac – Château Ramage la Batisse – Château du Raux – Château du Retout – Château Reysson – Château Rollin – Château Saint Ahon – Château Saint-Paul – Château du Taillan – Château la Tonnelle – Château Tour du Haut Moulin – Château Tour-du-Roc – Château Tour Saint-Joseph – Château Tourteran – Château Trois Moulins – Château Victoria – Château de Villambis
Moulis
Château Anthonic – Château Biston-Brillette – Château Branas Grand Poujeaux – Château Brillette – Château Caroline – Château Chemin Royal – Château Duplessis – Château la Garricq – Château Gressier Grand Poujeaux – Château Guitignan – Château Lalaudey – Château Moulin à Vent – Château la Mouline – Château Myon de l’Enclos – Château Pomeys
Béatrice Larribière accueillait ce midi l’émission spéciale vendanges de France 3 Aquitaine. 52 minutes pour décrypter le gel et ses conséquences, mais aussi les vendanges précoces et les changements climatiques, ainsi que les questions de main d’oeuvre, l’avenir du vignoble de Bordeaux et le poids des acheteurs étrangers. Béatrice Larribière est l’invité de Parole d’Expert sur Côté Châteaux.
Jean-Pierre Stahl : « Béatrice, vous voilà installée depuis 1997, vous avez repris un domaine familial (4e génération, depuis 1927), comment avez-vous commencé cette aventure ? »
Béatrice Larribière :« L’installation remonte à 1997, cela a été une bonne année d’expression avec beaucoup de volume, un bon millésime pour se faire la main, mais pas trop qualitatif. »
Béatrice Larribière :« Ce sont les années en 7, je n’avais pas le recul, mais on m’a dit que ce n’était pas cela. En 2013, on avait grêlé et cette année, on a bien gelé, au minimum à 80%; il y a juste deux parcelles qui ont été protégées, notamment ici devant la salle de dégustation-caveau de vente. »
JPS : « Comment passe-t-on un cap comme celui-là, grâce aux stocks ? »
Béatrice Larribière : « Heureusement c’était la politique de mon père d’avoir du stock, et depuis j’en ai toujours eu. D’ailleurs je conserve les vins jeunes qui ne sont pas tout-à-fait prêts à boire, aussi pour les pros j’essaie d’avoir des millésimes qu’on puisse déboucher, prêts à la dégustation ».
« J’ai en stock des 2012, 14,15 et 16; j’ai un peu freiné les ventes, cela va me permettre de lisser cet épisode de gel, notamment pour le négoce dans deux ans.
Une maigre vendange mais la passion demeure
Les clients ne s’en rendent encore pas compte, car on vend actuellement les 2012; on avait fait la même chose en 2013. »
JPS : « Quant à la vendange de ce qu’il vous reste sur le 2017 ? »
Béatrice Larribière :« Aujourd’hui, ce matin on vendange quelques cagettes pour l’amphore. Pour ce qui n’a pas gelé, si on peut attendre la fin de la semaine, ou plus si on peut attendre au maximum. On va essayer de pousser en fin de semaine prochaine si ça ne décroche pas. »
JPS : « Maintenant évoquons une chose plus réjouissante que le gel, le bio, pourquoi avoir fait ce choix ? »
Béatrice Larribière : « Je suis passée en bio en 2009, car en fait on est les premiers concernés, on vit sur place et on travaille dans les vignes, c’est le b.a.-ba pour moi ».
On fait un peu de biodynamie, avec des tisanes, du purin, mais on le fait pour nous, c’es plus ludique, on y va de notre sensibilité. Mon chef de culture s’en sort plutôt bien.
On est certifié en bio depuis 2012, il n’y en a pas beaucoup en Saint-Emilion Grand Cru, mais comme il y a de la demande… Auparavant les négociants boudaient le bio, maintenant ils se sont assouplis. C’est dommage d’être catalogué, alors que cela se faisait ainsi avant. On est aussi dans la démarche SME avec les Vins de Bordeaux.
JPS : « Et comment cela se passe-t-il avec les particuliers ? »
Béatrice Larribière :« Avec les particuliers, il y a un engouement. Il y a aussi des vagues. Je fais les salons des Vignerons Indépendants de Lille, Paris et Strasbourg, ainsi que le Luxembourg. Mais pas encore celui de Bordeaux, je suis sur liste d’attente.
Cela fonctionne bien avec l’accueil à la propriété, sur internet mais aussi pas mal avec le « bouche à oreille ». On fait des visites et dégustations, je travaille aussi depuis peu avec Christine Glémain de Vino Passeport. Notre meilleure publicité reste surtout le bouche à oreille et sur internet.
Notre production habituelle, quand tout va bien, 45 hectos à l’hectare pour un bio c’est bien, cela représente environ 80000 bouteilles vendus sous château Trapaud, mais aussi avec Reflets de France-Carrefour avec la Cuvée La Chapelle. »
Un grand merci à Béatrice Larribière d’avoir reçu tout notre barnum pour cette émission spéciale « les Raisins de la Passion », proposée par Xavier Riboulet rédacteur en chef, préparée par Franck Omer et Jean-Pierre Stahl, présentée avec brio par Vincent Dubroca. Réalisation Fabien Roy.
Côté châteaux et Béatrice Larribière devant le château Trapaud
A voir sur le site Facebook de France 3 Aquitaine, et demain à 8h50 sur l’ensemble de nos 3 antennes de France 3 Nouvelle Aquitaine et sur Côté Châteaux :
Revoir l’émission Les Raisins de la Passion, proposée par Xavier Riboulet rédacteur en chef, présentée par Vincent Dubroca et préparée par Franck Omer et Jean-Pierre Stahl :
Hier, une inauguration en grandes pompes, celle du château Bel Air. Ce château a été acquis par Golden Field, une multinationale alimentaire détenue par Stephen Lu de Taïwan. Un renouveau pour ce château dont l’intérieur a été entièrement restauré. L’investisseur veut augmenter la qualité de ce château et vendre la production moitié en Asie et moitié en France.
A Belvès-de-Castillon, c’est jour d’inauguration au château Bel Air.
A l’accueil des hôtesses asiatiques et de nombreux institutionnels invités, comme le maire Daniel Fenelon, Hervé Grandeau pour la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, mais aussi une dizaine de médias comme le Figaro, Arte ou encore Decanter .
Comme le veut la tradition, cela passe d’abord par la signature des 70 invités sur le mur d’honneur, avant la visite du château et le discours inaugural du nouveau propriétaire. C’est en l’occurrence Stephen Lu, un Tawainais à la tête d’une multinationale alimentaire Golden Field, qui a acquis le domaine et célèbre cet achat en grandes pompes.
Ce jour est un grand jour que j’apprécie. On a tout gardé ici et refait la décoration. C’est un endroit spécial. J’adore la France, j’adore Bordeaux », Stephen Lu, propriétaire du château Bel Air.
« Il faut se réjouir de ces nouveaux venus, ce sont des locomotives, m’explique Daniel Fenelon, le maire de Belvès-de-Castillon, lui-même viticulteur ; « on souffre depuis la grêle, le gel encore aujourd’hui, je pense qu’on a besoin de gens pour redynamiser nos appellations, qui finalement ne se portent pas trop trop bien«
L’intérieur du château a été entièrement restauré avec bon goût par un architecte et des entreprises locales, décoré de quelques antiquités dans un juste raffinement.
Quant au vignoble, il avait été acquis précédemment par Patrick David, originaire de Cognac, négociant à Bordeaux, qui avait réussi à le faire fructifier passant de 20 à 55 hectares.
Toutefois, il considère que le nouvel acquéreur a suffisamment de moyens pour faire encore progresser ce château et ces vins en qualité.
C’est une propriété que j’ai gardée 24 ans et si j’ai pris la décision de la vendre, c’est que je n’avais pas d’enfant pour prendre la suite et j’arrive à un âge où il faut se poser les bonnes questions. Je suis très heureux de l’avoir vendu à ce groupe car ils ont des moyens suffisants pour valoriser le château, » Patrick David ancien propriétaire.
des ventes réalisées notamment par Li Lijuan, cette Chinoise aujourd’hui très célèbre, qui outre le fait d’organiser des concerts comme ce jour-là, est aussi une très bonne conseillère en vente de propriétés viticoles à Bordeaux avec Maxwell Storry Baynes.
Pour chaque investissement, il faut surtout avoir une bonne distribution derrière pour écouler les productions, sinon c’est très difficile pour devenir propriétaire en France », Li Lijuan conseillère en vente de châteaux.
Si l’ancien propiétaire vendait 90% de sa production sur le marché français, Monsieur Lu compte, lui, exporter la moitié vers la Chine et Taïwan, l’autre moitié restant à vendre en France.
En tout cas, il a souhaité gardé les équipes locales pour continuer à travailler avec elles, et l’ancien propriétaire Patrick David continuera à conseiller Mr Lu et le domaine durant 2 ans.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Christophe Brousseau et Christophe Varone :
En pleine foire aux vins, il y a aussi les ventes aux enchères qui reprennent. Ce mardi et mercredi, deux ventes Artcurial sont au programme.
Le lot N°1 4 bouteilles 1 bt : CHÂTEAU LA TOUR BLANCHE 2006 1er cru Sauternes (étiquette léger tachée) 1 bt : CHÂTEAU SUDUIRAUT 2005 1er cru Sauternes 1 bt : CHÂTEAU SUDUIRAUT 2006 1er cru Sauternes 1 bt : CHÂTEAU CLOS HAUT PERAGUEY 2006 1er cru Sauternes Estimation 110 – 130 €
Les ventes Vins fins et Spiritueux proposeront 860 lots sur 2 vacations les mardi 19 et mercredi 20 septembre 2017, avec des Grands Crus de Bourgogne tels que Romanée Conti ou encore des trésors Bordelais comme les Château Latour, Château Mouton Rothschild et Pétrus.
La nouvelle mouture du Worldsom Magister 2017/2018 arrive à grands pas. Cette nouvelle formation débute le 25 septembre et va se terminer fin mars 2018. Des formules à la carte. En avant la sommellerie internationale depuis Bordeaux !
Worldsom a été lancé en 2013. Pas moins de 27 professionnels en 3 promotions ont suivi le cursus Worldsom de BEST, Ecole Supérieure de la Table de la CCI Bordeaux Gironde.
C’est aujourd’hui la 4e promotion. La formule a évolué sur différents modules mais on est toujours sur un programme de sommellerie internationale qui s’adresse à des professionnels et passionnés de la filière Vins & Spiritueux , désirant enrichir leur palette de connaissances en sommellerie.
Le comité pédagogique est cette fois encore d’un très haut niveau, composé de 4 meilleurs sommeliers du monde : Gérard Basset, Paolo Basso, Serge Dubs et Philippe Faure-Brac. Tous les quatre vont intervenir chacun dans leur module phare : conseil client, dégustation, savoir faire du sommelier, accord mets et vins. Les cours sont toujours dispensés en anglais par des d’experts reconnus de la profession, de techniciens, des oenologues, des chercheurs, des sommeliers….
La remise des diplômes le 29 mars dernier avec Gianni Kotler Cerio, Eilime Duarrep, Alain Ranvier, Hung Vincent, Philippe Faure-Brac et Marine Pt
Le premier module « technique de dégustation et analyse sensorielle »va débuter le 25 septembre, pour une durée de 5 jours. Le second « savoir faire du sommelier » du 2 ou 6 octobre, puis « viticulture et oenologie »en novembre, « création et gestion de cave » en décembre, « connaissances des vignobles français et étrangers »en janvier, « accords mets et vins » en février et enfin « accueil et conseil client en mars ». 7 modules au total sur 50 jours dont les thématiques correspondent aux qualités requises du métier de Sommelier. Des modules qui peuvent être présentés sur une durée maximale de 3 ans.
A l’issue de la formation, les élèves peuvent obtenir le WorldsomMagister (WSM), diplôme international de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux et valoriser ainsi leur savoir-faire dans le monde entier, dans des restaurants, en conseil-vente ou pour la gestion de leur propre entreprise.
A l’occasion des vendanges et pour marquer l’anniversaire des 30 ans de l’appellation, la ville de Pessac lance « la Graveline », 1ère fête du genre les 15 et 16 septembre. Une fête destinée à être pérennisée.
Le constat était clair Pessac n’avait pas de vraie fête pour célébrer ses vins qui portent le nom des deux communes Pessac et Léognan forte des plus renommés châteaux dans la proche banlieue de Bordeaux.
Le constat est d’autant plus grand que quand on se rend à l’étranger, « à l’international, les anglo-saxons ont tendance à prononcer plus Pessac que Léognan », explique Philibert Perrin, le président de l’Appellation.
Votre serviteur a donc suggéré avec le Comité de Quartier du Casino dès 2014 au maire de Pessac et aux représentants de l’Appellation de célébrer les vendanges, de faire une fête comme il pouvait s’en faire à Bordeaux au début du XXe siècle, ce d’autant que cette année coïncidait avec les 30 ans de l’appellation.
La gigantesque Fête des Vendanges de 1909 à Bordeaux qui m’a inspiré et a fait germé cette idée de reproduire une fête à Pessac à l’occasion des vendanges
Il a été entendu puisqu’aujourd’hui la ville lance la Graveline avec le Concours des Vins de Pessac-Léognan.
Une appellation créée par la volonté d’André Lurton, arrivé en 1965 dans cette région des graves du Nord. Sans sa volonté farouche et celles de pionniers et de fidèles comme Francis Boutemy, Anthony Perrin, Jean Kressmann, ou Jean Bouquier, l’histoire n’aurait pas été la même . Il est toujours bon de resituer, et de rendre hommage à André Lurton, sans qui Pessac-Léognan n’aurait pas vu le jour.
Ce soir 12 propriétaires de châteaux (Bardins, Carbonnieux, d’Eck, d’Eyran, de GrandMaison, Haut-Lagrange, Lafargue, Léognan, La Louvière, Pique Caillou, Rouillac, Seguin) étaient sur le pont au château de Camponac (ancienne propriété viticole sur Pessac) pour faire déguster leur production en blanc et en rouge, avec 6 bouteilles par cru et par couleur.
Près de 250 personnes ont participé à ce cocktail, véritable première pierre scellant ce nouveau rendez-vous festif qui correspond aussi à « une belle réussite et une envie de travailler ensemble » expliquait le maire Franck Raynal, « cela montre votre excellence et l’envie de mettre en avant ce patrimoine de Pessac matériel et immatériel. »
Un patrimoine fort de ce terroir de graves sèches et profondes, d’argile et d’argilo-calcaire ce dernier permettant de réaliser de très grands blancs.
Cette fête, préparée par Aurélie di Camillo, va se poursuivre ce samedi 16 par la Graveline, la fête de la vigne et du vin de Pessac, de 19h à 23h au Parc Cazalet, avec du jazz manouche (avec les Pères Peinards), un mapping (à partir de 21h-21h30) pour les 30 ans de l’appellation sur la façade du château Cazalet et des dégustations des vins de Pessac-Léognan avec planches de charcuterie et de fromages (entrée 10€ comprenant 1 verre de vin, restauration et verre gravé)…9 châteaux de Pessac-Léognan seront présents, pour poursuivre ces dégustations et commenter l’art de la produire ces vins.
Ils sont arrivés le 4 septembre, mais déjà on entend leur doux chant andalous dans les rangs de vigne du château Montrose. Ces Espagnols sont cette année encore plus nombreux, 1/3 de plus qu’il y a 3 ans, pour faire encore plus de parcellaire et de qualitatif.
Depuis 50 ans, les Espagnols du village de Pruna au sud de l’Espagne sont toujours heureux de retrouver en septembre le château Montrose à Saint-Estèphe.
Pour Annabelle, c’est la première fois : « ma mère est venue l’année dernière, moi j’étais étudiante, mais une fois terminées mes études, je me suis dit c’est à mon tour »
Cette année, ils sont 96 engagés dans les rangs de vigne pour récolter avec rapidité et précision les grappes de merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc et petit verdot. A leur tête, il y a le chef, Antonio Vera Sanchez. Lui vient depuis l’âge de 15 ans, depuis 45 ans, il fait partie des tous premiers et depuis a fait des émules :
Voici ma famille, mon neveu, ma fille, ma nièce, mon autre fille, mon frère et mon neveu encore. En tout, on est 13, 14 si on compte ma femme », Antonio Vera Sanchez chef de troupe.
Pour Hervé Berland, gérant du château Montrose :« ils font un travail de précision, très qualitatif qui répond à la volonté de faire du parcellaire », quasiment du cousu main, d’ailleurs le château s’est doté de cuves plus petites. « Il y a plus de 70 lots sur les premiers assemblages; cela devient de la haute précision », selon Hélène Brochet responsable de la communication mais aussi de l’intendance pour l’accueil des Espagnols.
« On essaie d’être dans la plus parfaite adéquation entre les sols, sous-sols et les cépages. On a aussi des climats à Bordeaux (comme en Bourgogne) », poursuit Hervé Berland.
3 générations sont passées à Montrose ; la château n’a d’ailleurs pas cessé d’améliorer les conditions d’accueil, avec de vraies chambres aménagées dans la même bâtisse (devenue d’ailleurs trop petite, un permis de construire a été demandé pour son extension), avec également une immense salle de restaurant où ils mangent midi et soir avec les équipes permanentes du château.
Hébergée sur place et bien accueillie, la troupe se révèle d’autant plus efficace et disponible pour ramasser en fonction de la météo, très changeante, en ce mois de septembre.
Emission spéciale Vendanges, le 20 septembre, en direct à 12h35, sur Facebook France 3 Aquitaine puis 21h, sur France 3 Limousin et Poutou-Charentes, qui sera rediffusée sur l’ensemble du réseau France 3 Nouvelle-Aquitaine, le jeudi 21 à 8H50.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Olivier Pallas, Emmanuel Cremese, et Isabelle Rougeot :
Saint-Emilion a été lourdement touché le 27 avril dernier avec un vignoble qui a gelé à 80 %. Voici quelques paroles de vignerons qui ont été sévèrement impactés par ce gel. A l’heure des vendanges, le constat est sévère : la récolte sera maigre.
Le 27 avril, le gel a été quasiment imparable à Saint-Emilion. Le recours aux hélicoptères ou aux braséros n’a eu que très peu d’ effet.
Le château La Grave Figeac a gelé à 80 %. Un coup dur pour Caroline et Laurent Clauzel qui gèrent ensemble depuis 2010 la propriété familiale de 6,5 hectares en Saint-Emilion Grand Cru.
Le constat fait par Laurent Clauzel dans ses vignes parle de lui-même : « Ici on a l’exemple d’un pied qui n’a pas été gelé, on va compter une dizaine de grappes bien formées avec de belles graines bien sucrées, et on va passer sur un pied qui a gelé, on voit que les grappes ne sont pas du tout les mêmes, elles sont beaucoup plus petites, beaucoup plus rondes, et elles ont en moyenne 15 jours à 3 semaines de retard sur le reste.«
On va faire une cuve sur les vignes non gelées et une toute petite cuve sur les vignes gelées, par rapport aux 7-8 cuves que l’on fait généralement, c’est rien ! » Laurent Clauzel château La Grave Figeac
Le gel s’est traduit par des températures comprises entre -3 et -5°C par endroits ; en ce 27 avril Saint-Emilion et ses satellites ont énormément souffert. Aujourd’hui, ce sont de 60 à 80 % de récolte en moins pour les plus marqués. Il a fallu se réorganiser aussi, veiller à ne pas trop dépenser, même si certains me disent que le coût reste le même voir supérieur en théorie avec le travail à la vigne, alors que les rentrées ne se font pas ou guère.
Stéphanie Leydet, château de Valois à Pomerol est venue donner un coup de mains, en voisine, aux Clauzel, à la table de tri du château la Grave Figeac. Les parcelles de son château ont été impactées entre 80 et 95 % par le gel. Quatre châteaux ont ainsi décidé de se serrer les coudes et de s’entraider.
Là l’idée, c’était de venir aider les amis et de faire un peu tous ensemble des vendanges solidaires » Stéphanie Leydet.
Parmi les intervenants, il y a aussi les prestataires de services, ces nombreuses entreprises qui n’ont plus trop travailler durant 3 semaines après le gel et qui par la suite étaient fortement sollicitées avec la repousse. Toutefois, ce gel risque d’avoir aussi pour elles de vilaines répercussions sur 2 ou 3 ans.
« C’est un manque à gagner dans les cuves, ça c’est sûr. C’est un manque à gagner pour les propriétés mais aussi dans les années à venir pour les prestataires, » Christophe Comberton prestataire.
Les vignobles en contre-bas de Saint-Emilion, ceux que l’on dit en plaine, ont été les plus durement touchés…gelés à 100%.
Pour les parties gelées, le résultat est vraiment désastreux, ce sont des rendements qui vont être très très faibles (de 1 à 2 hectos à l’hectare) et très compromis du fait du mauvais temps également car il va falloir amener certaines vignes gelées jusqu’à maturité à la mi-octobre », Jean-François Galhaud
Pour ces vendanges qui, cette semaine, se pratiquent entre deux trombes d’eau, une fois de plus la nature se rappelle à l’homme, qui doit jongler avec les éléments. Il faut ainsi être paysan dans l’âme pour accepter tout cela.
Au château Bellevue, sur les hauteurs, tout a été préservé ; par chance le gel a été dérisoire, comme au château Coutet non loin, les merlots s’annoncent de bonne qualité, ce qui laisse penser à Hubert de Boüard, son propriétaire, que ce 2017 pourrait avoir des airs de 2014 :
« On a acquis un potentiel qui permet de penser aujourd’hui que pour ceux qui ont des raisins (en tout cas pour le merlot qui est ramassé aujourd’hui dans la région bordelaise) la qualité des raisins est au rendez-vous. »
Mais il ne peut oublier ce dramatique épisode de gel, ce d’autant qu’il est consultant dans de nombreuses propriétés bordelaises et saint-emilionnaises : « Notre premier message est un message de solidarité et puis ensuite, on pense à demain, qu’est-ce qu’on va pouvoir faire, préserver les bois de taille pour l’année d’après ou avoir une reconstruction du pied par rapport aux repousses car la vigne est là pour plusieurs décennies, le vigneron aussi, même si on est tout-à-fait conscient qu’économiquement certaines propriétés sont extrêmement affectées, » explique Hubert de Boüard Oenologue Consultant.
2017 restera l’année la plus terrible après le gel de 2011. Pour passer ce cap, ceux qui ont des stocks vont essayer de lisser ce trou béant dans leur trésorerie sur quelques années, avec notamment les derniers millésimes 2014-2015 et 2016 de belle facture.
Emission spéciale Vendanges, le 20 septembre, en direct à 12h35, sur Facebook France 3 Aquitaine, Limousin et Poutou-Charentes, qui sera rediffusée sur l’ensemble du réseau France 3 Nouvelle-Aquitaine, le jeudi 21 à 8H50.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine, Olivier Pallas et Emmanuel Cremese :
France 3 Nouvelle-Aquitaine et Côté Châteaux accompagnent les vendanges 2017 au contact des vignerons. Des vendanges particulières marquées par le gel au printemps et des zones de grêle cet été. A vos tablettes, c’est le 20 une émission sur le vin et sa production spécifique en Nouvelle-Aquitaine à 12h30 sur Facebook.
Les vendanges sont toujours un moment joyeux dans les propriétés, car elle coïçncident avec la rentrée du fruit du travail de près d’une année dans les chais. Mais ces vendanges auront une saveur particulières puisque de nombreux vignobles en France et en Nouvelle-Aquitaine ont été marqués par des aléas climatiques dont le plus grave fut le gel du 27 avril.
A Bordeaux, on estime que la récolte sera de 40% inférieure à une récolte normale alors que l’an dernier ce sont 5,7 millions d’hectolitres qui avaient été produits.
Si 80 % du vignoble bordelais avait été touché entre 20 et 100%, le Cognaçais voyait un tiers de ses surfaces touchées, le Bergeracois et le vignoble du Lot-et-Garonne connaissait également des zones impactées par ce gel.
En signe de solidarité, une émission spéciale présentée par Vincent Dubroca, préparée par votre serviteur, mais aussi par Xavier Riboulet et Franck Omer, sera diffusée en direct du château Trapaud, propriété de Saint-Emilion, touchée à 80% par ce terrible épisode de gel. Nous reviendrons avec un focus sur le vignoble de Saint-Emilion qui est l’un de ceux les plus durement touchés, à 80% à travers reportage et témoignages de vignerons.
Nous évoquerons aussi les vendanges précoces qui cette année ont commencé dès le 21 août pour les crémants et les blancs secs, et à partir du 5 septembre pour les rouges; la question du réchauffement climatique sera évoquée avec ces dernières années des degrés d’alcool qui avaient tendance à augmenter et à travers l’adaptation des cépages.
Le poids du vignoble, ses emplois directs ou indirects, l’économie afférente à la viticulture, l’oenotourisme, les questions environnementales, autant de thèmes qui seront évoqués avec 8 invités et de nombreux reportages et images.
Un tour d’horizon de la Nouvelle-Aquitaine, à travers ses différents vignobles : Bordeaux, bien sûr le 1er en France en AOC avec 111000 hectares, mais aussi Cognac, Bergerac, Jurançon, Irruléguy, les vins de sable des Landes, les vins de Corrèze avec le fameux Paillé…
Bref des vendanges qui malgré les éléments témoignent de la passion chevillée au corps de ces vignerons, mêlée aussi parfois de gros doutes comme cette année.
Emission spéciale Vendanges, le 20 septembre, en direct à 12h35, sur Facebook France 3 Aquitaine puis 21h, sur France 3 Limousin et Poutou-Charentes, qui sera rediffusée sur l’ensemble du réseau France 3 Nouvelle-Aquitaine, le jeudi 21 à 8H50.
– deux invités principaux tout au long de l’émission : l’eonologue Michel ROLLAND et l’économiste du vin Pierre-Olivier PESME,
– Aurélia SOUCHAL, jeune vigneronne de Cérons victime du gel et de la grêle,
– Sophie GAILLARD-MAIRAL, spécialiste de l’oenotourisme à Bordeaux-Tourisme,
– Hervé GRANDEAU, président de la fédération des grands vins de Bordeaux,
– Paul-André BARRIAT, président de l’interprofession des vins de Bergerac et de Duras,
– Hubert de ROCHAMBAU, directeur de l’INRA,
– Béatrice LARRIBIERE, propriétaire du château Trapaud.