 Chef de file de l’opposition clermontoise, l’UMP Jean-Pierre Brenas était l’invité du Club de la Presse d’Auvergne, vendredi, au lendemain du premier meeting marquant le retour officiel de Nicolas Sarkozy dans le jeu politique. Le conseiller municipal a évoqué son soutien à l’ancien chef de l’Etat mais il a aussi évoqué la vie locale et les prochaines échéances électorales, notamment les Départementales de mars 2015. Un scrutin auquel il n’exclut pas de participer.
Chef de file de l’opposition clermontoise, l’UMP Jean-Pierre Brenas était l’invité du Club de la Presse d’Auvergne, vendredi, au lendemain du premier meeting marquant le retour officiel de Nicolas Sarkozy dans le jeu politique. Le conseiller municipal a évoqué son soutien à l’ancien chef de l’Etat mais il a aussi évoqué la vie locale et les prochaines échéances électorales, notamment les Départementales de mars 2015. Un scrutin auquel il n’exclut pas de participer.
Sarko 2, le retour
« Je constate que le pays est dans une ambiance politique cataclysmique. La Gauche, au gouvernement, est extrêmement fragilisée, on a une montée en puissance de Marine Le Pen. Les Français expriment de la colère, du rejet, du désarroi« , explique Jean-Pierre Brenas. L’élu clermontois estime que « dans ce contexte là, on a besoin d’un chef (…) qui fasse preuve d’autorité, de volontarisme et qui ait surtout des idées nouvelles« . Pour lui, Nicolas Sarkozy a le profil idéal et c’est pour cette raison qu’il a décidé de s’engager à ses côtés « en le parrainant« . La volonté du candidat à la présidence de l’UMP de refonder un parti qui « aille au-delà » de son périmètre actuel, en ouvrant la porte au Centre, a fini de le convaincre. Enfin, seul Nicolas Sarkozy semble pourvoir redonner à la présidence de la République une crédibilité que Jean-Pierre Brenas trouve mise à mal par l’actuel locataire de l’Elysée. François Hollande « n’a pas la stature d’un président de la République« , constate-t-il, « c’est un président normal qui fait un quinquennat anormal« .
Une métropole arverne pour demain
Sur le plan local, Jean-Pierre Brenas a ré-affiché sa vision de Clermont demain. Il y a nécessité, selon lui, de bâtir une grande « Métropole Arverne » qui aille de Vichy à Issoire en intégrant Riom, Clermont-Ferrand et Thiers. Il veut dépasser le clivage Gauche/Droite sur cette question. Au passage, il égratigne tout de même le nouveau maire de Clermont-Ferrand, le socialiste Olivier Bianchi, qui a « fait un effet d’annonce en disant que Clermont allait passer en communauté urbaine« . C’est un effet mécanique affirme son principal opposant puisque le seuil a été abaissé de 450 000 à 250 000 habitants. « Ce n’est pas parce que Clermont a connu une croissance« , dit-il. Le conseiller municipal UMP estime que « la métropole arverne apportera du pouvoir d’achat en diminuant le nombre d’élus et les frais de fonctionnement« . Il veut également créer un dynamisme qui attire les populations.
Olivier Bianchi ressemble à son mentor François Hollande.
Le sourire en coin, Jean-Pierre Brenas a évoqué l’action de l’actuel maire de Clermont-Ferrand. Refusant de le critiquer car « la politique politicienne exaspère les gens« , l’élu UMP a préféré « lui faire des compliments ». « Il ressemble à son mentor François Hollande« , lance-t-il. « Il est comme lui, un peu d’humour, pas très courageux, pas très volontariste, pas beaucoup d’énergie, il est politiquement mou », poursuit-il. Le maire socialiste « attend les vents de la croissance à Clermont-Ferrand » mais Jean-Pierre Brenas considère « que malheureusement on ne prépare pas l’avenir sans énergie, courage et volontarisme« . Selon lui, Olivier Bianchi « n’a pas la gnaque pour faire décoller la ville, il n’a pas de cap« .
Les élections départementales et régionales
Enfin, Jean-Pierre Brenas n’a aucun doute sur le fait que « les élections régionales sont gagnables » en décembre et que le département du Puy-de-Dôme, à Gauche actuellement, peut basculer en mars prochain. Sur ce point, l’union UDI/UMP est « indispensable pour gagner des cantons« . Enfin, sera-t-il lui-même candidat? « Je ne sais pas encore », affirme-t-il, « ce sera le fruit des discussions ». Et quand le fruit sera mûr, sur quel canton se voit-il tenter sa chance? « Sur le canton Clermont sud-ouest, il y a beaucoup à faire…«