28 Sep

Jerry Spring (Intégrale 1 et 2), de Jijé et Lob. Editions Dupuis. 24 euros le volume.

      

   

   

   

   

    

   

  

  

  

Un monument. Une pièce maîtresse du Neuvième art. Un chef d’oeuvre du patrimoine littéraire. Jerry Spring est né au lendemain de la seconde guerre mondiale, dans les années 50, alors que le journal Spirou venait de mettre un terme au contrat qui le liait avec le héros américain Red Ryder, un cowboy lui-aussi ! Joseph Gillain, qui avait été l’homme à tout faire du journal pendant la guerre, reprenant au pied levé certaines séries de confrères enrôlés dans l’armée ou prisonniers des Allemands et imaginant de nouveaux personnages pour pallier l’arrêt des productions américaines, revenait justement d’un séjour aux Etats-Unis, de nombreuses images plein la tête. Après Blondin et Cirage, Don Bosco, Jean Valhardi, Christophe Colomb…, Jijé se lance donc dans le western avec Jerry Spring, un personnage hors du commun pour une des plus belles séries du genre qui réunira autour du dessinateur différents scénaristes et non des moindres, tels que Maurice Rosy, René Goscinny ou encore Jacques Lob…

Avec cette nouvelle intégrale, les éditions Dupuis font un très beau cadeau à tous les amoureux de Jijé, du western et plus généralement de la bande dessinée franco-belge des années 50. Chaque volume rassemblera plusieurs aventures publiées en albums ainsi qu’un cahier graphique revenant sur le contexte de création. Petit détail non négligeable : les planches reproduites ici sont en noir et blanc, comme les affectionnait tant l’auteur. L’occasion d’apprécier pleinement le trait de génie du sieur Jijé, un homme qui a quand même formé Franquin, Morris, Will ou encore Giraud. Et c’est beau, terriblement beau, incroyablement beau. A en pleurer ! Deux volumes sont d’ores et déjà parus. Le premier, sorti en août, réunit les quatre aventures Golden Creek, Yucca ranch, Lune d’argent et Trafic d’armes. Le second, sorti en septembre, réunit quant à lui La passe des Indiens, La piste du Grand Nord, Le Ranch de la malchance et Les 3 Barbus de Sonoyta. Alors, en selle pour une chevauchée fantastique dans l’Ouest américain ! E.G.

25 Sep

Salvatore (Intégrale et tome 4), de Nicolas de Crécy. Editions Dupuis. 21 et 11,50 euros.

 

   

  

   

   

    

   

  

  

  

Foligatto, Prosopopus, Le Bibendum céleste, Léon la Came… En une vingtaine d’années et une trentaine d’albums, Nicolas de Crécy a imposé sa marque et son style avec un univers particulièrement riche et reconnaissable entre tous. Ambiances surréalistes, histoires décalées, personnages aux allures grotesques, parfois effrayantes, architectures étonnantes, baroques, couleurs travaillées, graphisme brut, proche du croquis, influences picturales assumées… Nicolas de Crécy fait partie des grands de la bande dessinée franco-belge ! D’ailleurs, l’auteur a reçu nombre de prix récompensant ses albums.

En cette rentrée 2010, les éditions Dupuis publient Retour à Brest, le quatrième volet de sa série Salvatore au format habituel et en couleurs ainsi qu’une intégrale en noir et blanc reprenant les quatre premiers volumes sous le titre Le garagiste de l’amour. A vous de choisir l’édition mais dans les deux cas, sachez que Nicolas de Crécy nous invite à retrouver Amandine la cochonne dans son périple parisien à la recherche de son porcelet disparu et Salvatore le fameux garagiste prêt à tout pour retrouver son amoureuse qui vit en Amérique du sud, la belle Julie, prêt à tout y compris à braver l’océan. Alors, direction Brest et vogue le navire ! Enfin presque… E.G.

24 Sep

Alain Prost, Dossier Michel Vaillant. Editions Dupuis. 19 euros.

Avec la réédition du livre 60 voitures des années 60, réunissant les meilleures chroniques de Starter (lire la chronique de l’album ici!), puis la réédition des treize premières aventures de Michel Vaillant, et enfin la sortie du douzième Dossier Michel Vaillant consacré à Alain Prost, les éditions Dupuis font une rentrée pied au plancher. Alain Prost donc, l’un des plus mythiques pilotes de Formule 1, rejoint Ayrton Senna, Jacky Ickx, Gilles Villeneuve ou encore Enzo Ferrari au sommaire de ces fameux dossiers portant la griffe de Michel vaillant et ayant pour vocation de raconter l’histoire vraie de figures emblématiques de l’univers de l’automobile. Juste retour des choses pour Alain Prost qui doit sa vocation sportive à la lecture des aventures du fameux héros de papier, créé en 1957 par Jean Graton ! Lionel Froissart, journaliste à Libération, grand spécialiste de la F1, et Philippe Graton, fils du créateur de Michel Vaillant, ont débusqué quelques documents photographiques rares et réalisé avec les studios Graton une vingtaine de planches BD afin d’illustrer la carrière du premier champion du monde de F1 français, depuis ses débuts en karting jusqu’à la fin de l’aventure Prost Grand Prix. En bonus, la galerie de toutes les voitures pilotées par Alain Prost ! E.G.

23 Sep

60 voitures des années 60, de Jidéhem. Editions Dupuis. 35 euros.

Facel-Vega Facellia, Jaguar type E, Chevrolet Corvair Monza, Porsche GP, Alpha Romeo 2600 Spider, Ford Mustang, Ferrari 250 GT, Daimler SP 250,  mais aussi Fiat 500, Citroën Ami 6 ou encore Renault 4, toutes les voitures qui ont marqué les années 60 sont réunies dans ce très beau livre paru chez Dupuis. A l’origine, Jacques Wauters, alias Starter, et ses chroniques qui chaque semaine dans les années 60 donnaient rendez-vous aux lecteurs de Spirou pour un tour d’horizon des dernières nouveautés de l’industrie automobile. Bolides incroyables, voitures de luxe, modèles innovants ou voitures de monsieur tout-le-monde, Starter testait et donnait son appréciation – très technique – au retour. Exemple avec cette chronique consacrée à la MGB : « Un couple canon de 14,7 mkg obtenu dès les 3500 tours explique le punch et l’étonnante souplesse de la voiture. Sur route, on reste pratiquement toujours en quatrième vitesse et le moteur reprend vigoureusement son élan, même à 2000 tr/min… ». Bref, Starter avait beau s’adresser aux enfants, il n’en montrait pas moins l’acuité d’un spécialiste, qu’il était d’ailleurs. Avec Jidehem au dessin, les chroniques de Starter vont alimenter les rêves les plus fous des enfants pendant des années, de 1957 à 1975 pour être précis, et peut-être aussi provoquer des vocations dans le domaine. Aujourd’hui, ce livre nous offre un fantastique panorama des voitures des années 60 et, par certains côtés, le témoignage d’une société résolue, qui ne connaissait pas encore la crise, où l’automobile était vraiment reine, les radars comme les limitations de vitesse inconnus et le pétrole relativement bon marché. En bonus, deux contes signés Jidehem et quelques pages sur les voitures présentes dans les récits des auteurs de Marcinelle. En voiture Simone… E.G.

Fais péter les basses Bruno!, de Baru. Editions Futuropolis. 20 euros.

Un livre d’Hervé Barulea, alias Baru, ça ne se lit pas comme ça entre deux portes, dans une salle d’attente ou sur le coin d’une table le midi en grignotant. Non, un livre de Baru, ça vous emporte, ça vous kidnappe et donc ça se savoure, ça se mérite même ! Ce n’est pas pour rien si l’auteur a reçu en janvier dernier le Grand prix du festival d’Angoulême consacrant une oeuvre pas franchement conséquente mais à l’évidence riche, novatrice et engagée. Quéquette blues,  La Piscine de Micheville, Cours camarade!, Le Chemin de l’Amérique, L’Autoroute du soleil, Bonne année, l’extraordinaire diptyque intitulé L’enragé ou encore Pauvres zhéros et Noir, Baru nous parle depuis près de trente ans de la vie quotidienne et des gens qui la font, qui la vivent, avec une acuité exemplaire, un amour de l’être humain évident.

 Fais péter les basses Bruno! parle aussi de la vie quotidienne, notamment à travers un jeune Africain arrivé en France clandestinement et prêt à tout pour devenir footballeur. Mais c’est aussi, et surtout, un polar bien noir qui met en scène quelques truands aux gueules d’atmosphère et au verbe haut, façon Lautner/ Audiard. Baru ne s’en cache d’ailleurs pas, Fais péter les basses Bruno! est plus qu’un clin d’oeil à Lautner. « L’album lui rend hommage… », confie-t-il, « un hommage discret, mais j’ai ajouté à cette référence une problématique contemporaine. Je n’ai pas pu m’empêcher de parler de la clandestinité aujourd’hui et de mettre en scène un gamin qui vient en France pour trouver un travail ». Malgré la reconnaissance et le succès, Baru reste Baru. « Je suis venu à la bande dessinée pour mettre la classe ouvrière au premier plan. Au début des années 1980, cela ne se faisait pas beaucoup. Ma démarche se situait dans le prolongement d’une activité politique à laquelle j’aspirais mais que je n’ai jamais vraiment eue. J’étais trop réfractaire aux organisations de masse et j’avais beaucoup trop de mal à seulement me satisfaire de suivre la ligne! ». Au final, Fais péter les basses Bruno! est un polar contemporain qui sent bon les années 50 avec des truands qui éparpillent façon puzzle. Grandiose ! E.G.

16 Sep

Ma prof de calcul, Le petit Spirou présente… (tome 3), par Janry et Tome. Editions Dupuis. 7,50 euros.

Elle est grande, brune et très sexy, elle manie les nombres à rallonge mais porte la jupe courte, très courte. De quoi mettre notre brave Petit Spirou dans tous ses états et de lui faire découvrir une passion subite pour le calcul, matière justement enseignée par la dite personne, Mademoiselle Chiffre. Claudia de son prénom ! 

Après Monsieur Mégot, le prof de sport, et le grand-père du Petit Spirou, c’est donc le troisième personnage de la série à avoir l’immense privilège d’un album réunissant les meilleurs gags le mettant en scène. Ce nouvel opus contient également une lettre de notre personnage de BD dans laquelle il confie son amour débordant pour Mademoiselle Chiffre et une histoire inédite intitulée Mon mariage avec ma prof de calcul. Tout un programme ! E.G.

13 Sep

La Grande escroquerie, Le Casse (tome 4), de Duval, Quet et Basset. Editions Delcourt. 13,95 euros.

I hate Pink Floyd ! Ce n’est pas moi qui le dit mais un des personnages de l’album, un message clair et précis inscrit en grosses lettres noires sur un tee-shirt blanc. Forcément, ça vous rappelle quelque chose ! Nous sommes en 1977 quelque part dans la banlieue de Londres. Et ici plus qu’ailleurs, les temps ne sont plus au rock progressif ou autres pop gentillettes. Non, les punks ont pris le pouvoir, au moins sur scène, et leurs dieux s’appellent The Clash, The Damned, et, bien entendu les Sex Pistols, véritables emblèmes du mouvement naissant. Droits dans leurs Creepers et la crête impeccable, les punks déferlent alors sur la capitale britannique avec la ferme intention de faire trembler les petits bourgeois pétris de bonnes manières et pourquoi pas de faire vaciller le pouvoir en place, à commencer par la sacro-sainte reine qui se prépare à célébrer son jubilé d’argent. Les Sex Pistols, interdits d’antenne et de concerts, ont décidé eux-aussi de fêter l’événement en donnant un concert à bord d’un bateau sur la tamise. La police est sur les dents ! Et pendant ce temps là, l’une des plus grosses cargaisons d’héroïne, 367 kilos purs à 97%, est sur le point d’être revendue quelques part dans le port de Londres…

On ne présente plus les Rouennais Fred Duval et Christophe Quet. Tous deux sont aux commandes de la série Travis depuis maintenant 13 ans, le premier comme scénariste, le second comme dessinateur. Avec cet album paru dans la collection Le Casse, dirigée par David Chauvel, le tandem de choc change radicalement de genre et de style, délaissant - provisoirement bien-sûr - la SF pour le polar avec une fiction plongée dans un bain de réalité pure et dure : l’Angleterre de l’année 1977. « La période punk se prête bien au polar… », explique Fred Duval, « car c’est une époque de rupture sociale. Au-delà de l’intrigue, le roman noir a toujours cherché à décrire la société, alors que la science-fiction permet de mettre en scène nos rêves, nos utopies, nos angoisses. J’ai situé le récit en 1977 car le mouvement punk m’a concerné de près et a nourri mon analyse politique… ». Et La Grande escroquerie, bien que truffée de clins d’oeil et de références à toute cette époque, n’est à aucun moment caricatural. « Nous avons surtout voulu aller au-delà de l’image caricaturale véhiculée par les médias. Les punks étaient d’authentiques intellos venus des facs d’arts plastiques et proches du mouvement situationniste. le punk n’était rien d’autre qu’une radicalisation de certaines idées de Mai 68. C’était une rupture musicale et politique mais beaucoup plus radicale car la société anglaise était devenue bien plus violente…. ». Côté graphisme, Christophe Quet négocie un virage avec un trait beaucoup plus nerveux, moins léché, un peu punk quelque part. « Les punks jouaient fort et parfois un peu faux… », constate Christophe, « mais avec une énergie et une rapidité que j’ai voulu retrouver en dessinant cet album ». Un récit à découvrir au son du seul et unique disque des Sex Pistols, Never mind the bollocks.  E.G.

Demi-tour 2.0, de Boilet, Peeters et Guibert. Editions Dupuis. 13,50 euros.

Demi-tour 2.0 n’est pas la dernière console de jeux vidéos à la mode, ni l’ultime concept de quelques parfumeurs en manque d’inspiration. Non, Demi-tour 2.0 est la réédition d’un petit chef d’oeuvre de la bande dessinée, un petit chef d’oeuvre signé Frédéric Boilet et Benoît Peeters, initialement paru en 1997 sous le titre Demi-tour. Alors pourquoi ajouter 2.0 au titre préexistant ? Parce que l’album est paru une première fois en France, une seconde au Japon et une troisième à nouveau en France, offrant à chaque fois une version complétée, améliorée, enrichie… Bon, je vous l’accorde, partant de ce principe, il aurait été peut-être plus judicieux d’appeler ce nouvel album Demi-tour 3.0 ou Demi-tour 1.3… 

Qu’importe, l’essentiel est de pouvoir redécouvrir – ou découvrir – ce récit de l’intime qui s’arrête sur les petites choses de la vie, le quotidien, les détails qui ne se remarquent pas forcément, avec en toile de fond, tout de même, l’élection présidentielle de 1995. « Nous nous intéressons à l’éphémère, aux signes invisibles… », souligne Benoît Peeters dans une interview accompagnant cette nouvelle édition. « Nous avions mis au point cette méthode peu à peu, avec les repérages et la façon de filtrer le quotidien dans Love Hotel et Tôkyô est mon jardin. Avec Demi-tour, nous avons voulu porter ce regard sur quelque chose de beaucoup plus près de nous que le Japon, loin de tout exotisme. Nous voulions non seulement montrer la France, mais le quotidien de l’année en cours, dans des lieux banals. Bien sûr, Demi-tour ce n’est pas du Depardon, mais il y a quelque chose, dans son regard de photographe dont nous avons pu nous inspirer…« . L’histoire ? Celle de deux personnages, d’un côté une jeune femme de 19 ans qui ne parvient pas à avoir de rapports sexuels avec son petit ami, de l’autre un homme proche de la quarantaine, lassé de ses nombreuses liaisons. Ils se rencontrent dans la gare de Dijon, lieu impersonnel par excellence, et partagent un moment de leur vie avant de négocier un virage, peut-être un demi-tour… Un récit intemporel et universel ! E.G.

12 Sep

Dernière station avant l’autoroute, de Hugues Pagan, Didier Daeninckx, Mako. Editions Casterman. 17 euros.

Une jeune black tuée d’une balle dans la tête dans son appartement, des corps retrouvés calcinés dans un squatte, des dizaines de morts dans un accident ferroviaire, des flics corrompus qui font leurs petites affaires… Aucun doute, le personnage central de ce récit, officier de police judiciaire, chef du groupe nuit, en a vu de toutes les couleurs pendant sa longue carrière… Alors aujourd’hui, l’homme s’avoue franchement lassé, usé, écoeuré. Plus rien à foutre de rien, du boulot, de la vie, des nanas. Il vient d’ailleurs de mettre un terme ce matin-là  à une relation sans avenir. Il n’y pense déjà plus ! Et lorsqu’il tombe sur le cadavre d’un sénateur retrouvé dans une chambre d’hôtel, l’affaire ne lui fait ni chaud, ni froid. C’est un cadavre de plus. Même si ce sénateur était impliqué dans plusieurs enquêtes parlementaires et détenteur d’informations pour le moins sensibles… De toute façon, bientôt, il sera muté dans un commissariat de jour. Sa place est courtisée. Plus rien à faire…

Publié dans la collection Rivages/Casterman/Noir, l’album Dernière station avant l’autoroute est un polar adapté du roman éponyme d’Hugues Pagan, un ancien flic qui signe aussi des scénarios pour la télévision et le cinéma (Police District, Diamant 13…). Inutile de préciser qu’il connaît le milieu comme personne et que ses histoires sentent le vécu. C’est une autre grande signature du polar, un auteur particulièrement prolifique, Didier Daeninckx, qui a signé l’adaptation en bande dessinée. Enfin, c’est Mako qui assure la mise en images, une mise en images sombre qui nous plonge corps et âme dans le récit. Un Noir lumineux aux dialogues percutants et aux personnages à forts caractères ! E.G.

09 Sep

La Narration, Les Clés de la bande dessinée (tome 2), de Will Eisner. Editions Delcourt. 17,50 euros.

Qu’est-ce qu’une histoire ? Comment raconter une histoire ? Et quelle sorte d’histoire pour quel lecteur ? Autant de questions auxquelles ce livre apporte des réponses. De très bonnes réponses ! Il faut dire que son auteur n’est autre que l’Américain Will Eisner, grand parmi les grands, génie du trait et de la narration, du cadrage et de l’encrage, créateur de la série mythique The Spirit, en 1940, et du premier roman graphique Un pacte avec Dieu, en 1978. De sa longue, très longue carrière, plus de 60 ans au total, Will Eisner tirera pour les amateurs du genre une bible théorique qui sera publié en deux volumes chez Vertige Graphic avant de trouver une nouvelle jeunesse chez Delcourt, avec cette édition corrigée et augmentée, en trois volumes cette fois. Après L’art séquentiel, c’est donc la narration qui est ici décortiquée permettant à chacun, fin connaisseur ou simple amateur, de découvrir les secrets du Neuvième art et dans le même temps de pénétrer au coeur du travail de création de Will Eisner. Le prochain volet portera sur les personnages et paraîtra en mars 2011. Essentiel ! E.G.