Bientôt les vacances, du temps pour bouquiner, alors c’est le moment de rassembler vos prochaines lectures. On vous y aide avec cette sélection de mangas en tout genre…
On commence avec la réédition très attendue du manga Hellsing en version Perfect, un format plus grand, une belle couverture rigide et deux volumes réunis pour le plus grand plaisir des amoureux du Mangaka Khota Hirano dont le trait incisif et l’énergie brute ont fait la réputation. Hellsing est une œuvre sombre et brutale pour public averti comme il l’est précisé sur la quatrième de couverture, mettant en scène un vampire surpuissant à la solde d’une organisation secrète en guerre contre les forces du mal en Angleterre. (Hellsing, édition perfect tome 1, de Khota Hirano. Delcourt / Tonkam. 15,99€)
Attention, série culte. Quarante ans d’existence, des millions et des millions d’albums vendus à travers la planète, des adaptations en films d’animation, en jeux, des produits dérivés comme s’il en pleuvait… et une nouvelle collection pour ce bijou du manga du sieur Akira Toriyama, une collection Full Color et grand format dont la publication a débuté en mai 2024. Cette nouvelle édition reprend les mêmes pages que l’édition traditionnelle (42 volumes) mais est divisée en arcs scénaristiques. Ce premier volume du Roi démon Piccolo fait suite aux huit volumes de L’Enfance de Goku. De quoi retrouver Goku en quête de ses sept boules de cristal, les fameuses Dragon Balls… (Dragon Ball Full Color, Le Roi démon Piccolo. tome 1, d’Akira Toriyama. Glénat. 14,95€ le volume)
Une autre série culte, One Pièce, est arrivée tranquillement à sa 109ᵉ livraison en avril. De quoi nous faire tourner la tête et propulser la série du Japonais Eiichiro Oda dans le top One du manga le plus lu et le plus connu sur la planète Terre et peut-être au-delà. Plusieurs centaines de millions d’exemplaires vendus à travers le monde, une grosse trentaine en France, un univers unique, un mélange d’aventure, de fantastique et d’humour, et un héros baptisé Lufy qui rêve de devenir le roi des pirates en trouvant le « One Piece », un fameux trésor. (One Piece tome 109, de Eiichiro Oda. Glénat. 7,20€)
On reste dans l’univers de la série One Piece avec Dragon, un superbe ouvrage de près de 200 pages rassemblant des illustrations couleurs grand format avec, en bonus, trois dépliants et une rencontre croisée entre Gosho Aoyama, l’auteur de Détective Conan, et Eiichiro Odao lui-même. Dans un échange libre et passionné, les deux auteurs reviennent sur leurs séries respectives, leur style, leurs adaptations cinéma, le succès… (Dragon, One Piece Color walk tome 10, de Eiichiro Oda. Glénat. 25,50€)
C’est l’un des auteurs de mangas les plus connus et les plus appréciés en Europe. Avec L’homme qui marche, Le Journal de mon père, Quartier lointain, Enemigo, Furari, Le Gourmet solitaire ou encore Les Années douces, Jirô Taniguchi a élaboré une œuvre personnelle, sensible et profondément humaniste, largement influencée par la bande dessinée européenne. Dans Au Temps de Botchan, dont le troisième volet est sorti en avril, le Mangaka met en images avec ce trait fin, délicat et poétique qui le caractérise un scénario de Natsuo Sekikawa. Cap sur le Japon du début du XXe siècle pour une fresque autant historique que littéraire. (Au temps de Botchan, tome 3, de Taniguchi et Sekikawa. Casterman. 22€)
Et si, décidément, vous êtes un inconditionnel de Taniguchi, ne manquez pas la nouvelle édition des Années douces, désormais proposée dans son sens de lecture original. Cette adaptation sensible du roman de Hiromi Kawakami aborde la thématique de la rencontre amoureuse. Tsukiko, trentenaire célibataire, croise un soir dans un petit restaurant un de ses anciens professeurs de lycée. Au fil des rencontres, elle et lui finissent par s’apprivoiser et laisser parler leurs sentiments… (Les Années douces, de Jirô Taniguchi, d’après le roman de Hiromi Kawakami. Casterman. 24€)
Abara, Blame 0, Biomega... Tsutomu Nihei s’est fait connaître au Japon et en Europe avec des récits SF sombres, désespérés, violents, oppressants, organiques, reconnaissables entre tous et récemment réédités dans une version Deluxe aux éditions Glénat. Il revient aujourd’hui avec le 1ᵉʳ volet d’un récit de fantasy, Tower Dungeon, graphiquement un peu moins torturé mais toujours aussi percutant et efficace. Au cœur de l’histoire, une princesse, enlevée par un nécromancien maléfique et enfermée dans la tour des dragons. Pour la libérer, la garde royale va devoir affronter quelques délicieux monstres. (Tower Dungeon, tome 1, de Tsutomu Nihei. Glénat. 7,90€)
« Il ne suffit pas d’être du côté des vainqueurs pour être heureux. » Celle qui prononce ces mots s’appelle Haru Sudô. Elle est japonaise. Celui à qui ils s’adressent se nomme Arthur Jirô Hashimoto, un Américain d’origine japonaise arrivé au Japon avec les forces alliées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Il porte en lui le deuil de son frère, tombé sur le front italien. Depuis la capitulation, au cœur du chaos, chacun cherche à survivre, à se reconstruire. Face à un avenir incertain, entre un mariage arrangé par son père ou la prostitution, Haru choisit sa propre voie : épouser Athur Jirô Hashimoto et le suivre aux États-Unis…. À travers quatre personnages, aux origines, aux identités et aux orientations sexuelles différentes, la mangaka Marina Lisa Komiya explore ces guerres invisibles que chacun porte en soi dans un Japon encore meurtri et balloté entre la tradition et la modernité. (Les Guerres invisibles, de Marina Lisa Komiya. Casterman. 18€)
Plus d’un million d’albums vendus, des aventures publiées dans une quinzaine de pays à travers le monde, des adaptations en livres jeunesse, en romans, en dessins animés et des produits dérivés en pagaille, Chi est le chaton le plus connu de la planète BD made in Japan. Et le revoici pour un one-shot signé Konami Kanata pour le scénario et Catherine Bouvier pour le dessin, un one-shot qui nous entraîne sur le sol français et plus précisément à Paris où toute la famille s’est installée. De quoi offrir à Chi un nouveau terrain magique ! (Chi, Une vie de chat en France, de Kanata et Bouvier. Glénat. 9,50€)
La première grande série de l’auteur de Fairy Tail rééditée. Il s’agit de Rave, dix-huit tomes attendus, 7 d’ores et déjà disponibles, une réédition en grand format et volumes doubles, de quoi profiter pleinement du dessin de Hiro Mashima et de cette histoire à la Dragon Ball qui débute dans un monde sur le point de basculer dans les ténèbres, cinquante ans après une guerre qui a opposé les Rave, les pierres sacrées, aux Dark Bring, les pierres maléfiques et vu la victoire des Rave. Pour éviter que les Dark Bring reprennent le dessus, il faut un sauveur, ce sera Haru, un jeune garçon aux cheveux argentés plein de ressources, doté d’une épée gigantesque et toujours accompagné de Plue, un petit animal qui ressemble étrangement à un bonhomme de neige. Ensemble, ils vont lutter contre les Dark Bring et l’organisation criminelle Demon Card. (Rave tome 7, de Hiro Mashima. Glénat. 14,95€ le volume)
Initialement publiée aux éditions Casterman en 2006 / 2007, mais depuis longtemps indisponible, la série culte de Daisuke Igarashi fait son grand retour sous le label Moon Light des éditions Delcourt, qui accueille déjà dans son catalogue Petite Forêt et Les Enfants de la mer du même auteur. Avec son approche graphique poétique d’une grande richesse et d’une minutie sans pareil, le Mangaka nous embarque pour un voyage au pays des sorcières en deux volumes et six récits distincts. De quoi décrouvrir le monde de la sorcellerie sous un autre œil ! (Sorcières, de Daisuke Igarashi. Delcourt / Tonkam. 15,99€)
Vous rêviez d’un monde meilleur ? Le mangaka Poroyama Aki nous propose tout le contraire avec Stardust Family. Imaginez une société où l’acte de procréer serait soumis à un examen, comme la conduite auto par exemple. Okaji Sho et son épouse, Okaji Yuna, viennent justement de le passer avec succès après qu’un enfant leur a été prêté par l’administration, à charge pour lui de tester les postulants parents. Mais qui sont ces enfants testeurs ? D’où viennent-ils ? Leur froideur, leur manque d’empathie inquiètent… (Stardust Family, de Poroyama Aki. Vega. 8,35€)
C’est une histoire d’épicier. Mais d’épicier épicé. Du genre qui ne vend pas que des légumes. Taro Sakamoto, c’est son nom, a beau avoir un léger embonpoint, une moustache à la papa, des lunettes de myope, il est à lui seul un mythe, une légende, un ex-tueur admiré de tous ces congénères, craint par tous les gangsters. Oui, Sakamoto l’épicier avait le flingue facile avant de raccrocher, de se marier, d’avoir un enfant et de s’installer comme épicier. Une vie pépère jusqu’au jour où le jeune assassin télépathe Sin débarque dans la supérette. Vous voulez de l’action ? Alors, vous en aurez, Sakamoto Days est un concentré d’énergie au rythme de parution effréné. Le tome 17 est sorti en avril. (Sakamoto Days tome 17, de Yuto Suzuki. Glénat. 7,20€)
On termine comme on a commencé : avec une réédition. Et pas n’importe laquelle — celle du cultissime manga de Kentaro Miura, Berserk. Cette nouvelle édition grand format, sous couverture rigide, bénéficie d’une traduction entièrement revue et propose des pages couleurs exclusives. L’occasion rêvée de redécouvrir ce chef-d’œuvre de dark fantasy dans les meilleures conditions. Plongée garantie dans un Moyen Âge plus sombre que jamais, aux côtés de Guts, mercenaire au bras artificiel et à l’épée titanesque, et de Puck, un elfe espiègle issu d’un peuple féerique. Tandis que l’un incarne la violence brute, l’autre en atténue les ténèbres. Bienvenue en enfer. (Berserk, de Kentaro Miura. Glénat. 24,90€)
Eric Guillaud