Le Festival international de science-fiction se tient à Nantes du jeudi 30 octobre au dimanche 2 novembre. Des centaines de chercheurs et d’auteurs, ainsi que des milliers de visiteurs, sont attendus pour débattre, imaginer et penser l’avenir autour du thème « Singularités ». Histoire de se mettre la tête dans les étoiles, voici une sélection de bandes dessinées de science-fiction parues cette année, certaines d’entre elles étant d’ailleurs en lice pour le Prix Utopiales BD 2025…
On commence avec le quatrième volet de Bug d’Enki Bilal, qui nous plonge dans un futur proche où tout a disparu : les réseaux sociaux, les disques durs du plus gigantesque serveur à la plus minuscule clé USB, les données, les archives, toute la mémoire du monde. Nous sommes en présence d’un Bug Numérique Généralisé. Conséquence directe et immédiate, l’humanité est dans la merde!
Dans ce chaos, un homme émerge, Kameron Obb, cosmonaute et unique survivant d’une mission sur Mars. Il revient sur Terre avec un alien en lui, un espèce de bug extraterrestre qui s’est posé sur ses cervicales. Et surtout, l’homme souffre d’une hypermnésie singulière, comme si toutes les données numériques, toute la mémoire du monde avaient migré dans son cerveau. C’est Internet à lui tout seul ! Autant dire qu’il devient l’objet de toutes les convoitises, le monde entier le réclame et certains par des moyens radicaux. (Bug tome 4/5, de Bilal. Casterman. 20€)
Abara, Blame 0, Biomega... Tsutomu Nihei s’est fait connaître au Japon et en Europe avec des récits SF sombres, désespérés, violents, oppressants, organiques, reconnaissables entre tous et récemment réédités dans une version Deluxe aux éditions Glénat. Il revient aujourd’hui avec un récit de fantasy, Tower Dungeon, graphiquement un peu moins torturé mais toujours aussi percutant et efficace. Au cœur de l’histoire, une princesse, enlevée par un nécromancien maléfique et enfermée dans la tour des dragons. Pour la libérer, la garde royale va devoir affronter quelques délicieux monstres. Le second volet vient de sortir. (Tower Dungeon, tome 2, de Tsutomu Nihei. Glénat. 7,90€)
Depuis 2011 et son premier album, La Belle Mort, Mathieu Bablet ne cesse de nous surprendre — pour ne pas dire de nous émerveiller — bâtissant, trait après trait, page après page, un univers d’une richesse exceptionnelle, où la précision du dessin rivalise avec la profondeur du propos. Après Shangri-La (2016) et Carbone & Silicium (2020), l’auteur poursuit son exploration des mondes futurs avec Silent Jenny, un impressionnant roman graphique de près de 300 pages, dont chacune force le respect.
Dans ce nouveau récit, les abeilles ont disparu, emportant avec elles toute possibilité de pollinisation, et donc de survie pour une grande partie du vivant. L’humanité vacille, mais parvient à se réorganiser et à subsister au sein de monades, d’étranges habitats collectifs, mobiles et brinquebalants. C’est dans ce monde en sursis que Jenny, une jeune scientifique, parcourt les coins et recoins de la planète à la recherche des dernières traces d’ADN d’abeilles, dans l’espoir de les cloner et, peut-être, de reconstruire le monde d’avant.
S’il se dit inspiré par la science-fiction des années 70 et notamment par les productions publiées dans Metal Hurlant, Mathieu Bablet fait preuve d’une maîtrise narrative et graphique impressionnante, élaborant un univers bien à lui, foisonnant de détails. (Silent Jenny, de Mathieu Bablet. Label 619. 31,90€)
En trois albums seulement, Philippe Valette s’est imposé comme un nom incontournable de l’humour. Mais fini de rire : après Georges Clooney et Jean Doux et le mystère de la disquette molle (Fauve Polar SNCF 2018), l’auteur signe en 2025 L’Héritage fossile, un récit de science-fiction au ton grave et à la mise en scène
cinématographique. Le thème : les limites de la civilisation face à l’immensité du cosmos.
Le résultat est bluffant. Scénario limpide, dialogues percutants, découpage ultra-efficace, graphisme inspiré de l’animation : tout concourt à une lecture immersive.
Le récit s’inscrit dans la lignée de la SF dite classique tendance « conquête de l’espace » : un équipage, conduit par le milliardaire Reiz Iger, part coloniser Geminæ, planète idéale située à 19 999 années de la Terre. En biostase, les voyageurs se réveillent tous les 25 ans pour entretenir leur vaisseau, l’Héritage. Mais le contact avec la Terre se rompt, et un mal étrange ronge leurs corps. Entre la survie de la civilisation et leur propre survie, les astronautes vont devoir faire un choix douloureux…
Valette interroge ici notre rapport au progrès, à la survie et à la finitude, tout en livrant une aventure haletante, influencée par 2001, l’Odyssée de l’espace,
L’Armée des 12 singes, Spin ou Silo.
Un récit puissant, visuellement éblouissant, et un superbe objet de lecture. (L’Héritage fossile, de Philippe Valette. Delcourt. 34,95€)
Qu’il neige l’hiver à Montréal, rien de plus normal. Le contraire serait même inquiétant. Mais autant de neige ? Et un hiver aussi long ? Au point que des quartiers entiers de la ville se retrouvent ensevelis ? La faute à l’accident survenu dans la centrale nucléaire de Gentilly 3. Depuis, la principale ville du Québec vit un hiver nucléaire. De quoi donner envie de rester au chaud sous la couette. Mais pas question pour Flavie : la jeune fille doit assurer ses livraisons en motoneige, braver le froid, les tempêtes et les mutants qui rôdent dans la ville pour apporter les commandes à des clients pas toujours très sympathiques. Et tant pis si elle-même a été irradiée et développe depuis un super-pouvoir à la Hulk.
Publié initialement en trois volumes de l’autre côté de l’Atlantique, Hiver nucléaire nous arrive aujourd’hui sous la forme d’une intégrale : 260 pages d’un récit d’anticipation qui préfère l’humour à la violence, la dérision à la noirceur. Le tout est porté par un dessin au style un brin naïf mais profondément attachant, à l’image de son héroïne. (Hiver nucléaire, de Cab. Steinkis – Aux Confins. 24€)
2070, quelque part en France. Camille et Gloria auraient pu vieillir tranquillement l’un à côté de l’autre, prenant soin l’un de l’autre, comme beaucoup de retraités ! Mais une révolution médicale est passée par là, bouleversant le quotidien du couple et de nombreux autres. Cette révolution a pour nom Le Prolongement et permet de repousser les limites de la vieillesse. Si Camille est resté totalement insensible à cette promesse d’éternité, ce n’est pas le cas de Gloria qui, depuis des années, passe son temps allongée dans un caisson éterniseur installé dans la cave de la maison. Jusqu’au jour où ce fameux éterniseur tombe en panne…
Ne plus vieillir ! Et si l’un des plus vieux rêves de l’humanité devenait une réalité ou, du moins, une possibilité pour quelques-uns d’entre nous ? Dans sa première bande dessinée, Gwendal Le Bec explore avec finesse et légèreté les thématiques du temps qui passe, de l’amour et de la mortalité… Avec cette question : à quoi bon décrocher l’éternité quand vos proches n’en veulent pour rien au monde ? Une fiction d’anticipation au style léger, drôle et sensible. (Le Prolongement, de Gwendal le Bec. Casterman. 25€)
Série culte de la SF francophone, Aquablue revient en 2025 avec deux nouveaux albums signés Fred Duval (scénario) et Stéphane Louis (dessin). Trente-sept ans après sa création par Thierry Cailleteau et Olivier Vatine, la saga écologique et humaniste n’a rien perdu de sa force.
On y retrouve Nao, toujours au cœur du récit, confronté cette fois à la mort mystérieuse des Uruk Uru, créatures marines vénérées d’Aquablue. Pour élucider le mystère et renouer avec son fils Ylo, il devra braver l’interdiction de retourner sur sa planète natale.
Action, humour et engagement écologique demeurent les piliers de cette série visionnaire. Côté graphisme, Stéphane Louis s’en sort très bien avec un dessin qui ne joue pas l’esbroufe mais vise l’essentiel, l’efficacité avant tout, les couleurs de Véra Daviet faisant le reste du boulot. Du divertissement avec un D majuscule ! (, Aquablue tome 20, de Duval, Louis, et Daviet. Delcourt. 15,50€)
Si vous aimez les mutants et les créatures mécaniques, vous allez être servi avec cette première œuvre de Chang Sheng (également auteur de Yan), une trilogie dont le troisième tome vient de sortir. Au cœur du récit, on suit Elisa, l’une des rares humaines rescapées de l’apocalypse, qui survit dans un Taïwan en fin de vie, aux rues délabrées, et envahi par un parasite inconnu, Baby, qui transforme les êtres humains en monstres mécaniques. L’humanité est proche de l’extinction. Elisa, elle-même, est attaquée par un mutant. Un Baby réussit à s’introduire dans sa main gauche, mais elle échappe à la mort et compte bien trouver l’origine de ce parasite. Un univers futuriste des plus noirs, une héroïne attachante et forte de caractère, un graphisme limpide et dynamique… une très belle série. (Baby tome 3, de Chang Sheng. Glénat. 14,95€)
Les forêts verdoyantes ne sont plus qu’un vague souvenir, l’air doit dorénavant être filtré, la mer est définitivement empoisonnée. Bref, la Terre n’est plus qu’une planète morte qu’il devient urgent de quitter. Mais pour aller où ? C’est à cette question que Léla, astronaute à bord du télescope Ulysse, pourra peut-être répondre un jour. Nous sommes le 22 octobre 2283 quelque part dans l’immensité de l’espace, la jeune femme entame sa 784ᵉ journée de mission en dictant son rapport à l’ordinateur central. Même si la solitude commence à lui peser, et son amie à lui manquer, Léla n’oublie pas qu’elle était volontaire pour cette mission. Elle assume mais ça risque d’être un long, un très long voyage.
Premier album de l’Italien Gabriele Melegari, Au-delà de Neptune est un récit de science-fiction dans la veine de 2001, l’Odyssée de l’espace, né d’une photographie emblématique, celle du premier trou noir prise par le télescope Event Horizon et rendue publique en 2019. Graphiquement, l’auteur a privilégié l’usage de la gouache, ce qui apporte une belle profondeur à ce voyage spatial et de splendides illustrations de l’univers. Un récit onirique, intimiste et poétique. (Au-delà de Neptune, de Gabrielle Melegari. Steinkis – Aux Confins. 24€)
« Dans la vie, il n’y a pas de personnages principaux ni secondaires. » Tout est dit. Dans Les Météores, pas de héros, seulement des êtres ordinaires — Floyd, Hollie, Don, Gary, Charlie, Elijah — occupés à vivre, ou plutôt à survivre. Même lorsqu’une météorite menace d’anéantir la planète, personne ne s’affole : chacun continue sa route, résigné, humain.
Après Empire Falls Building, Deveney et Redolfi quittent la verticalité du gratte-ciel pour une horizontalité apaisée, servie par un format à l’italienne et un découpage presque cinématographique. Le trait léger, les teintes hivernales et la lumière douce accompagnent à merveille ce récit fragmenté, poétique et suspendu. Un album intimiste, universel, d’une délicatesse rare. (Les Météores – Histoires de ceux qui ne font que passer, de Jean-Christophe Deveney et Tommy Redolfi. Delcourt. 34,95€)
La couverture annonce la couleur, la couleur et la teneur : un monde en fin de course baigné dans une lumière à dominante jaune et orange. Et dans ce monde-là, Géo, éboueur de l’espace, échoué là à la suite d’une panne de son vaisseau-benne, erre au milieu des vestiges d’une société disparue. La Terre n’est plus qu’une immense décharge et l’humanité a trouvé refuge sur une planète artificielle en forme de méduse, les plus fortunés habitant la cloche, le dôme, les autres étant relégués dans les tentacules, vastes salles des machines faites d’une multitude d’ascenseurs, de tunnels et de passerelles. Seul sur la Terre, Géo tombe sur un exemplaire de La Tempête de Shakespeare, un livre qui pourrait bien le guider dans cet environnement hostile…
Artiste protéiforme, illustrateur, designer, auteur de comics expérimentaux, le Néerlandais Viktor Hachmang nous invite ici à une immersion vertigineuse dans un univers où l’humanité a finalement détruit son propre foyer. Un imaginaire profondément personnel, un style graphique nourri par les plus belles années du magazine Metal Hurlant et une palette de couleurs audacieuse font de la lecture de L’Arpenteur une véritable expérience graphique et scénaristique. (L’Arpenteur, de Viktor Hachmang. Casterman. 20€)
Didier Tarquin. Ce nom vous dit forcément quelque chose. C’est le dessinateur de l’une des séries phares de l’heroic fantasy en BD, Lanfeust de Troy. Il revient en auteur complet cette fois sur une aventure de SF dont le premier volet est sorti au début de l’année 2019. U.C.C. Dolores, c’est son nom, a tout du western intergalactique et peut-être déjà tout d’un classique du genre. « Quand on parle de western en bande dessinée… », explique l’auteur, « il y a une œuvre qui vient immédiatement à l’esprit. Une et une seule : Blueberry. Avec, évidemment, la patte de Giraud. J’avais envie de retrouver ça, de faire quelque chose de très classique – de néo-classique, disons. Une BD moulée à la louche et au pinceau, c’était comme un besoin de revenir aux fondamentaux quelque part ». Inutile de vous dire que le résultat est graphiquement sublime. Quant à l’histoire, celle d’une orpheline élevée dans un couvent qui se retrouve du jour au lendemain propriétaire d’un croiseur de guerre baptisé U.C.C. Dolores, on ne peut qu’être conquis. Le septième volet qui clôt le cycle des Sables de Tishala vient de sortir ! (Les ombres d’Okotsha, U.C.C. Dolores tome 7, de Didier Tarquin et Lyse Tarquin. Glénat. 13,90€)
On fait un bond dans le temps pour se retrouver 500 ans après le grand effondrement. La planète Terre n’est plus qu’un immense champ de ruines rongées par des pluies acides. La faute à qui ? La faute aux hommes bien sûr qui ont précipité la fin de l’humanité en s’entêtant pendant des années dans un projet de folie : installer un générateur d’énergie propre sur la Lune pour alimenter les infrastructures terriennes destinées à dépolluer l’atmosphère et les océans. Et ce générateur d’énergie propre n’est ni plus moins qu’une forêt. Une immense forêt…
Ce premier volet d’une trilogie dont on devrait voir le bout en 2026 selon l’éditeur, donc, avec un peu de chance, avant le grand effondrement prévisible de l’humanité, joue habilement sur les contrastes. Le dessin, à la fois imaginatif, moderne et très coloré, adoucit un récit apocalyptique d’une grande noirceur, même si quelques spécimens sont encore là pour témoigner et tenter de changer la fin de l’histoire. À méditer ! (L’Ascenseur, Avaler la Lune tome 1, de Castel, Cousin et Jarry. Casterman. 20€)
De quoi sera fait demain ? Les livres seront-ils encore écrits par des humains ? Les intelligences artificielles remplaceront-elles éditeurs et boulangers ? Et qui peuplera les premières colonies interplanétaires ? Autant de questions – parmi bien d’autres – explorées dans cet ouvrage collectif réunissant Jean-Christophe Chauzy, Christian de Metter, Aurélien Ducoudray, Guillaume Dorison ou encore Jean-Michel Ponzio.
Chacun, avec son style, imagine en quelques pages un futur proche et crédible, nourri des mutations déjà à l’œuvre : intelligence artificielle, emprise des réseaux sociaux, dérèglement climatique, conquête spatiale… Des visions multiples, parfois inquiétantes, mais toujours révélatrices d’un monde dans lequel la fiction rattrape peu à peu la réalité. (2050, collectif. Philéas. 19,90€)
Ils nous avaient emmenés dans un monde à la Jules Verne avec Le Voyage extraordinaire, Silvio Camboni et Denis-Pierre Filippi sont de retour avec Prima Spatia, de la SF de haut vol mettant en scène une jeune fille de 17 ans, Alba, cloitrée pour sa sécurité sur un astéroïde privé, loin de tout, loin de ses parents, jusqu’au jour où elle est enlevée et se retrouve, elle et sa gouvernante, à errer pendant des mois à travers l’espace avant d’être finalement recueillie à bord de La Flèche, un navire cosmique conçu pour chasser les créatures stellaires…
Dès les premières pages du volet d’ouverture, le ton était donné, Prima Spatia faisait dans la grande aventure intergalactique tendance space opera avec un dessin, des couleurs, une galerie de personnages, de toute beauté et un scénario relativement classique mais malin, glissant ici et là quelques problématiques contemporaines. Une histoire en trois volets. (Prima Spatia, de Filippi et Camboni. Vents d’Ouest. 14,95€)
2779, quelque part dans l’espace confédéré. La jeune fugueuse Kristina parvient à rejoindre clandestinement la planète Drenn grâce au cartel des Cimes pour qui elle est censée travailler un mois. C’est le prix à payer pour ce voyage. Mais une fois sur place, les quatre semaines se sont transformées en six mois. Et la brutalité du Cartel ne laisse aucune marge de manœuvre. Alors, Kristina courbe l’échine un temps avant de se redresser, de gravir les échelons des mafias extraterrestres et d’en devenir la reine…
Spin off d’Orbital, une série de Runberg et Pellé,Outlaws nous embarque dans le monde des mafias galactiques en compagnie de la sœur de Caleb, héros d’Orbital. Le troisième volet vient de paraître ! (Prémisses, Outlaws (tome 3), de Runberg et Chabbert. Dupuis. 15,50€)
On le sait, l’auteur belge Hermann est un véritable métronome, livrant presque chaque année une nouvelle aventure de Jeremiah et ce depuis la création de la série en 1979. Quarante-deux albums en quarante-six ans d’existence, Jeremiah fait partie des séries phares de l’histoire du neuvième art, même si toutes les péripéties du célèbre tandem formé par Kurdy et notre héros éponyme ne se valent pas forcément. Et cette fois encore, la livraison annuelle ne se révèle pas totalement indispensable même si l’on retrouve ces décors et paysages qui nous ont fait défaut dans les deux épisodes précédents, noyés dans un épais brouillard. Dans cette nouvelle aventure, Jeremiah s’est fait embaucher comme serveur au Lilly Palace histoire de se refaire une santé financière. Mais bien évidemment, rien ne va se passer comme prévu dans cet univers post-apocalyptique et crépusculaire où se bousculent les psychopathes les plus dangereux. (Les Larbins, Jeremiah tome 42, de Hermann. Dupuis.13,50€)
On termine avec une collection lancée en mars 2024. Huit tomes sont prévus, six sont d’ores et déjà disponibles. Véritable voyage d’étude à travers le système solaire, chaque album est consacré à une planète et mêle fiction et savoir scientifique, grâce à la participation active de chercheurs de l’Observatoire de Paris – PSL.
On termine avec une collection lancée en mars 2024 qui se présente comme un véritable voyage d’étude à travers le système solaire. Huit albums sont prévus, six sont d’ores et déjà disponibles. Chacun d’eux est consacré à une planète et propose une fiction permettant d’aborder la science de façon sérieuse grâce à la participation active de scientifiques experts à l’Observatoire de Paris – PSL.
Quel est le diamètre de la planète rouge ? Peut-on trouver de l’eau à sa surface ? Quelle est la structure interne de Jupiter ? Quels sont ses satellites ? De quoi est constituée l’atmosphère de Vénus. Autant de questions et plus encore qui trouvent réponses ici, à la fois dans la fiction et dans le dossier qui conclut chaque aventure. Et si vous souhaitez vraiment prendre de la distance avec la Terre et ses satanés Terriens sans vous ruiner, je vous conseille vivement cette collection… (Vénus, la fournaise acide, Système solaire tome 6, de Lecigne, Khaled et Dujardin. Glénat / Observatoire de Paris PSL. 16€)
Eric Guillaud

