On commence avec une valeur sûre, Kiki la petite sorcière, qui rejoint, sous plusieurs formats, la collection initiée par les éditions Glénat il y a quelques années maintenant autour de l’œuvre de Miyazaki. Véritable chef-d’œuvre de l’animation, Kiki la petite sorcière est sorti en 1989 juste après Mon Voisin Totoro et avant Porco Rosso, deux autres chefs-d’œuvre signés Miyazaki. L’histoire ? Kiki est une petite sorcière de 13 ans et comme le veut la coutume à son âge, elle doit quitter ses parents pour faire son apprentissage loin d’eux. Un soir de printemps, elle enfourche son balai, atterrit dans une grande ville du bord de mer où elle crée un service de livraison volant. Là, pendant des mois, elle découvre que la
vie de sorcière n’est pas un long fleuve tranquille… Trois formats écrivais-je précédemment : un album illustré pour les plus jeunes (17,90€), un manga ou plus exactement un anime comics (15,50€) et un artbook, baptisé L’Art de Kiki la petite sorcière (24,90€) qui nous permet de découvrir les coulisses de la réalisation de l’anime, plus de 200 pages d’illustrations, de croquis, de secrets de conception, d’anecdotes de production et dans les dernières pages le script complet du film. Que demander de plus ? (Kiki la petite sorcière, de Miyazaki. Glénat)
On continue avec une réédition. Et pas n’importe laquelle, celle du cultissime manga de Kentaro Miura, Berserk. Cette nouvelle édition grand format, sous couverture rigide, bénéficie d’une traduction entièrement revue et propose des pages couleurs exclusives. L’occasion rêvée de redécouvrir ce chef-d’œuvre de dark fantasy dans les meilleures conditions. Plongée garantie dans un Moyen Âge plus sombre que jamais, aux côtés de Guts, mercenaire au bras artificiel et à l’épée titanesque, et de Puck, un elfe espiègle issu d’un peuple féerique. Tandis que l’un incarne la violence brute, l’autre en atténue les ténèbres.
Le second volume sorti en juin réunit les tomes 3 et 4 de l’édition originale. Un troisième volume est annoncé pour novembre. Bienvenue en enfer ! (Berserk tome 2, de Kentaro Miura. Glénat. 24,90€)
Une autre série culte. Quarante ans d’existence, des millions et des millions d’albums vendus à travers la planète, des adaptations en films d’animation, en jeux, des produits dérivés comme s’il en pleuvait… et une nouvelle collection pour ce bijou du manga du sieur Akira Toriyama, une collection Full Color et grand format dont la publication a débuté en mai 2024. Cette nouvelle édition reprend les mêmes pages que l’édition traditionnelle (42 volumes) mais est divisée en arcs scénaristiques. Le troisième volume du Roi démon Piccolo vient tout juste de sortir et un quatrième est annoncé pour le 19 novembre. (Dragon Ball Full Color, Le Roi démon Piccolo, tome 3, d’Akira Toriyama. Glénat. 14,95€ le volume)
Neuf mois, neuf petits mois et la Terre ne sera plus qu’un vague souvenir. Les autorités viennent de l’annoncer : une météorite géante se dirige tout droit sur notre planète à plus de 200 km/heure. Aucune technologie n’étant capable de détruire ou de détourner la météorite, c’est bien l’extinction définitive de l’espèce humaine qui est annoncée. Mais pour que chacun ait la possibilité de laisser une trace de son existence, le gouvernement japonais a créé Ginga Rocket, une organisation chargée de recueillir les messages et les photos de ceux qui le souhaitent et de les envoyer dans la Voie lactée. En attendant, la vie continue comme elle peut… Que feriez-vous si votre mort était programmée ainsi ? Quel message aimeriez-vous transmettre ? C’est toute la question que soulève ce manga en 2 tomes parus simultanément. (Le Dernier écho de notre existence, de Ohtagaki et Ohta. Delcourt / Moon Light. 8,50€ le volume)
Vous êtes un inconditionnel de la série Dorohedoro ? Fasciné par son univers lugubre et violent au graphisme des plus sombres ? Alors, le All-Star Guide Book est fait pour vous. Sur plus de 220 pages, l’ouvrage rassemble des fiches détaillées sur l’ensemble des personnages, des illustrations couleur inédites, des histoires exclusives signées Q-Hayashida et, puisque la gastronomie occupe une place essentielle dans le manga, une carte des délices allant des gyōzas au shizo aux tourtes aux pommes d’Asuka. (Dorohedoro All-Star Guide Book, de Q-Hayashida. Soleil Manga. 16,99€)
Abara, Blame 0, Biomega... Tsutomu Nihei s’est fait connaître au Japon et en Europe avec des récits SF sombres, désespérés, violents, oppressants, organiques, reconnaissables entre tous et récemment réédités dans une version Deluxe aux éditions Glénat. Il revient aujourd’hui avec un récit de fantasy, Tower Dungeon, graphiquement un peu moins torturé mais toujours aussi percutant et efficace. Au cœur de l’histoire, une princesse, enlevée par un nécromancien maléfique et enfermée dans la tour des dragons. Pour la libérer, la garde royale va devoir affronter quelques délicieux monstres. Le second volet vient de sortir. (Tower Dungeon, tome 2, de Tsutomu Nihei. Glénat. 7,90€)
Publié initialement en trois volumes entre 2016 et 2017, le manga Hunt fait son grand retour dans nos librairies avec une édition intégrale sublimée par une couverture inédite arborant une imposante tête de loup. Un choix tout sauf anodin, puisque l’histoire s’inspire directement du célèbre jeu de société Les Loups-Garous. On y suit Airi Nishina, une lycéenne enlevée un soir en rentrant chez elle. Enfermée avec d’autres élèves, elle est contrainte de participer à une version mortelle du jeu. À la clé : 100 millions de yens… ou la mort ! (Hunt, complete edition, de Koudo et Kawakami. Soleil Manga.19,99€)
On continue avec les rééditions et la série Rave. Dix-huit tomes attendus, neuf sont d’ores et déjà disponibles, un dixième, attendu pour novembre, une réédition en grand format et en volumes doubles, de quoi profiter pleinement du dessin de Hiro Mashima et de cette histoire à la Dragon Ball qui débute dans un monde sur le point de basculer dans les ténèbres, cinquante ans après une guerre qui a opposé les Rave, les pierres sacrées, aux Dark Bring, les pierres maléfiques et vu la victoire des Rave. Pour éviter que les Dark Bring reprennent le dessus, il faut un sauveur, ce sera Haru, un jeune garçon aux cheveux argentés plein de ressources, doté d’une épée gigantesque et toujours accompagné de Plue, un petit animal qui ressemble étrangement à un bonhomme de neige. Ensemble, ils vont lutter contre les Dark Bring et l’organisation criminelle Demon Card. La
première grande série de l’auteur de Fairy Tail ! ( Rave, tome 9, de Hiro Mashima. Glénat. 14,95€ le volume)
C’est une histoire d’épicier. Mais d’épicier épicé. Du genre qui ne vend pas que des légumes. Taro Sakamoto, c’est son nom, a beau avoir un léger embonpoint, une moustache à la papa, des lunettes de myope, il est à lui seul un mythe, une légende, un ex-tueur admiré de tous ces congénères, craint par tous les gangsters. Oui, Sakamoto l’épicier avait le flingue facile avant de raccrocher, de se marier, d’avoir un enfant et de s’installer comme épicier. Une vie pépère jusqu’au jour où le jeune assassin télépathe Sin débarque dans la supérette. Vous voulez de l’action ? Alors, vous en aurez, Sakamoto Days est un concentré d’énergie au rythme de parution effréné. Le tome 18 vient de sortir. (Sakamoto Days tome 18, de Yuto Suzuki. Glénat. 7,20€)
Si vous aimez les mutants et les créatures mécaniques, vous allez être servi avec cette première œuvre de Chang Sheng (également auteur de Yan), une trilogie dont le troisième tome vient de sortir. Au cœur du récit, on suit Elisa, l’une des rares humaines rescapées de l’apocalypse, qui survit dans un Taïwan en fin de vie, aux rues délabrées, et envahi par un parasite inconnu, Baby, qui transforme les êtes humains en monstres mécaniques. L’humanité est proche de l’extinction. Elisa, elle-même, est attaquée par un mutant. Un Baby réussi à s’introduire dans sa main gauche mais elle échappe à la mort et compte bien trouver l’origine de ce parasite. Un univers futuriste des plus noirs, une héroïne attachante et forte de caractère, un graphisme limpide et dynamique… une très belle série. (Baby tome 3, de Chang Sheng. Glénat. 14,95€)
Eric Guillaud