18 Fév

Tout sauf l’amour, une comédie signée Bihel, Toldac et Makyo chez Futuropolis

Un mariage garantie trois ans. Ca vous tente ? C’est ce que propose l’agence matrimoniale du 21e Ciel. Une agence d’un genre nouveau. Avec elle, finies les rencontres internet, au placard les speed dating, place aux nouvelles technologies, aux connexions névrotiques, aux capteurs sensoriels. Et ça marche plutôt bien. Jusqu’au jour où José Alcano, le patron de cette fameuse agence, est responsable d’un accident ! Incapable de payer les dégâts estimés à plusieurs millions, José Alcano va devoir accepter un marché : trouver un mari pour la fille dépressive d’Antoine de Beaumont, un très riche assureur. Et l’affaire ne sera franchement pas simple…
Direction Grenoble pour cette nouvelle comédie sentimentale écrite par Pierre Makyo (Grimion gant de cuir, Balade au bout du monde…), Toldac  (Les Bogros, A.D.N.) et mise en images par Frédéric Bihel (Les Héritiers du soleil, L’Afghan Massoud…). Tout comme Exauce-nous, le précédent livre commun de Bihel et Makyo, Tout sauf l’amour nous parle de la vie, la vraie, et plus précisément ici de l’amour avec beaucoup de tendresse et d’ironie. José Alcano et Nina de Beaumont, les deux personnages principaux, vont nous démontrer que l’amour est une alchimie bien mystérieuse qui ne peut se restreindre à une formule mathématique ou une ligne comptable. Un scénario prévisible mais tout à fait plaisant, des personnages attachants, un trait réaliste d’une très grande finesse, des couleurs douces… Tout sauf l’amour offre au final un bon moment de lecture. Et c’est le principal ! EGuillaud

Tout sauf l’amour, de Bihel, Toldac et Makyo. Editions Futuropolis. 18,50 euros

15 Fév

Lastman, une nouvelle saga de Balak, Michaël Sanlaville et Bastien Vivès

Il est sorti ! Enfin presque. Si nous, chroniqueurs, avons eu l’honneur et l’avantage de le recevoir sous pochette scellée, version collector, vous, lecteurs, devraient patienter jusqu’au 13 mars. Je sais, c’est profondément cruel ! Mais en attendant, haut les coeurs, vous pouvez toujours découvrir les cinq premiers épisodes de cette histoire cosignée par Balak, Michaël Sanlaville et Bastien Vivès sur le portail européen de BD digitale Delitoon. C’est mieux que rien et vous pourrez même vous inscrire pour être prévenus par mail de la mise en ligne des prochains épisodes. Mais que raconte Lastman ? Oui c’est vrai tiens, que raconte cet album inspiré, précise l’éditeur, par le manga, le dessin animé et le jeu vidéo ? Un tournoi. Le tournoi annuel d’une ville inconnue dans un monde inconnu. Une ville plutôt sympa accrochée à une montagne. Et dans cette ville, le Jeune Adrian Velba, 12 ans, qui rêve justement de remporter ce tournoi. Mais la défection de son partenaire ruine tous ses espoirs. Jusqu’au moment où Richard Aldana, un jeune-homme venu d’ailleurs, débarque avec ses méthodes plus… comment dire… radicales et le choisit comme partenaire.
Résultat des courses, 200 pages dont une petite partie en couleurs et un récit qui se lit d’une traite. C’est frais, c’est léger, c’est vif, c’est drôle, les personnages sont attachants, le dessin, très agréable… Que demandez de plus ? Des stickers peut-être ? C’est prévu ! Et quoi encore ? Un making of ? Le voilà… EGuillaud

Lastman, de Balak, Michaël Sanlaville et Bastien Vivès. Editions KSTR. 12,50 euros ou 18,50 euros pour la version collector sous pochette scellée.

09 Fév

Crève saucisse, une comédie noire signée Pascal Rabaté et Simon Hureau chez Futuropolis

Crève saucisse ! Avec un nom pareil, cet album ne pouvait décemment pas passer inaperçu. Ca sent la boucherie à plein nez ! Et de fait, Didier, le personnage principal, a le coup de couteau facile. Il faut dire qu’il a de l’expérience le garçon. Des années et des années à découper les steacks dans la hampe et ailleurs pour ses clients. Vous l’aurez compris, Didier est boucher de profession et sa femme, Sandrine, s’occupe de la caisse. Sa femme justement…, depuis un an, elle le trompe avec Eric, leur meilleur ami. Didier le sait et et ne peut plus le supporter. Sa décision est prise, il va se venger, tuer le copain d’hier et récupérer sa femme. Mais comment ? C’est dans une bande dessinée qu’il va trouver la solution, une enquête de Gil Jourdan, La Voiture immergée

D’un côté, Pascal Rabaté, poids lourd de la bande dessinée à tendance réaliste et grinçante, de l’autre, Simon Hureau, digne représentant de la bande dessinée indépendante. Au centre Crève Saucisse, un polar savoureux et méticuleux qui met en scène une vengeance froide et jubilatoire sur fond d’hommage à Maurice Tillieux et à la mythique série policière Gil Jourdan. Un album saignant ! EGuillaud

Crève saucisse, de Pascal Rabaté et Simon Hureau. Editions Futuropolis. 17 euros

07 Fév

« Le Beau voyage » ou l’histoire d’un secret de famille dévastateur. Une BD signée Zidrou et Benoît Springer

La trentaine, animatrice télé et accessoirement modèle pour quelques revues de charme, Léa prend la vie comme elle vient. Mais la mort brutale de son père, à seulement 57 ans, réveille en elle de douloureux souvenirs. Ce père justement, médecin, qui n’était jamais disponible pour admirer ses dessins d’enfant. Et cette mère distante, presque froide, qui finit par plaquer mari et fille pour un représentant en aspirateurs. Et enfin, Léo, ce fantôme de frère qui hante son existence. Léo, Léa, une lettre qui fait la différence ! Léo est mort quelques temps avant la naissance de Léa, un décès entouré d’un silence plombant. Un de ces secrets de famille qui empêche de voir la vie avec légèreté…

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L’interview du dessinateur Benoît Springer à lire ici

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Scénariste très courtisé depuis quelques temps (L’élève Ducobu, Les Crannibales, Le Boss, Tamara, La Peau de l’ours…) Zidrou s’est associé pour ce nouveau récit au dessinateur nantais Benoît Springer dont on a déjà pu apprécier le trait délicat et précis dans les albums On me l’a enlevée (Vents d’Ouest) ou La Boussole (Soleil) ainsi que ses talents d’auteur complet dans Les Funérailles de Luce (Vents d’Ouest). Le Beau voyage est un récit poignant construit autour d’un de ces secrets de famille qui peuvent flinguer plusieurs générations, un récit choc qui vous prend au tripes et par le colbac pour ne jamais vous lâcher grâce à un savant égrainage de flashbacks et de révélations. Un beau voyage ! EGuillaud

Le Beau voyage, de Zidrou et Benoît Springer. Editions Dargaud. 14,99 euros

Festival : St Denis en Val coince la bulle

Rien à voir avec le mastodonte festival d’Angoulême mais si vous aimez la bande dessinée et que vous habitez dans le Loiret et plus particulièrement aux environs d’Orléans, alors rendez-vous samedi 9 et dimanche 10 à St Denis en Val pour la 12e édition de Bulles en Val avec au menu des expos, des spectacles, un coin libraires et bouquinistes et bien entendu les incontournables séances de dédicaces. Parmi les auteurs invités : Afroula, Fabrice Angleraud, Jean-Michel Arroyo, Jean Barbaud, Callixte, Hervé riches, Roger Seiter…

Le Cercil, Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv, y sera présent durant les deux jours pour présenter au public des bandes dessinées sur la Shoah.

Et le mardi 12 février, à 18h, le Cercil, toujours lui, proposera dans ses locaux à Orléans une rencontre autour de la thématique : « la représentation de la résistance, de la déportation

et de la Shoah est-elle possible ? Parmi les invités, Robin Walter, auteur de la BD KZ Dora (éd. Des Ronds dans l’O), Antoine Maurel, éditeur de la BD L’enfant cachée de Marc Lizano, Loïc Dauvillier et Greg Salsedo au Lombard et Benoît Momboisse, auteur avec ses élèves du roman illustré Les Sangliers sortent du bois (éd. de l’Ecluse). EGuillaud

04 Fév

Régis Hautière et Hardoc nous plongent dans la Grande guerre avec « La Guerre des Lulus »

Ils s’appellent Ludwig, Lucas, Luigi, Lucien mais tout le monde les connaît sous le nom des Lulus, quatre gamins qui usent leurs fonds de culotte sur les bancs de l’assistance public, quatre joyeux Lulus qui préfèrent parcourir les bois alentours que fréquenter la chapelle de l’orphelinat. Aout 1914, c’est la guerre et l’ordre d’évacuation est donné. L’orphelinat se vide, les villages alentours aussi. Mais les Lulus, planqués dans leur cabane ne sont pas prévenus. Ils se retrouvent seuls, bientôt rejoints par une jeune réfugiée de Belgique. Elle s’appelle Luce et deviendra la cinquième Lulu de la bande…

Pourquoi La Guerre des Lulus risque d’être l’un des grands succès de ce début d’année ? Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, la guerre de 14-18 est un thème largement apprécié du grand public et un thème récurrent dans la bande dessinée francophone, traité par de nombreux auteurs dont l’un des plus grands, Jacques Tardi. Ensuite, parce que la guerre est ici traitée sous un angle particulier, celui d’enfants, de civils donc. L’aspect pesant, noir, des tranchées, est évité. « On est dans la guerre de 14, mais à côté… », confirment les auteurs dans une interview accordée à Daniel Muraz. Enfin, parce que le graphisme semi réaliste de Hardoc, le scénario et les dialogues de Régis Hautière ont l’intelligence de la simplicité. Comme La Guerre des boutons, dont certains ne manqueront pas de noter une certaine proximité, La Guerre des Lulus est une histoire universelle. EGuillaud

La Guerre des Lulus (tome 1), La Maison des enfants trouvés, de Régis Hautière et Hardoc. Editions Casterman. 12,95 euros

03 Fév

Le palmarès 2013 du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême

Le Festival International de la Bande Dessinée s’est achevé ce dimanche sur la cérémonie officielle de remise des prix. Et les heureux élus sont :

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Quai d’Orsay, de Christophe Blain et Abel Lanzac, prix du meilleur album (Dargaud)

Le Japonais Akira Toriyama, prix spécial du 40e Festival pour l’ensemble de son oeuvre

Tu mourras moins bête (tome 2), de Marion Montaigne, prix du public (Ankama)

Le Nao de Brown, de Glyn Dillon, prix spécial du jury (Akiléos)

Aâma, de Frederik Peeters, prix de la série (Gallimard)

Automne, de Jon McNaught, prix révélation (Nobrow)

Les légendaires Origines, de Nadou et Patrick Sobral, prix jeunesse (Delcourt)

Krazy Kat, de George Herriman, prix du patrimoine (Les Rêveurs)

Castilla Drive, de Anthony Pastor, Prix du polar (Actes sud)

Dopututto Max, prix de la BD alternative (Misma)

Pour être tout à fait complet, sachez que Le Grand Prix de la ville d’Angoulême  2013 est l’auteur et éditeur néerlandais Willem

Kaboom, une autre vision de la bande dessinée

Les plus âgés d’entre-vous se souviennent certainement du magazine Les Cahiers de la BD disparu à l’aube des années 90. Le premier numéro du semestriel (ou trimestriel) Kaboom, sorti à l’occasion du 40e festival international de la bande dessinée à Angoulême, ne peut que nous y faire penser. Par son approche de la BD, le choix des angles, par sa richesse éditoriale, la qualité de sa maquette, son côté branché aussi. Et Kaboom annonce la couleur dès son édito : « Que vous soyez fan de bande dessinée, ou totalement profane, cela ne changera rien à votre lecture de Kaboom. Ici, la bande dessinée n’est pas traitée comme un univers cloisonné, mais comme un miroir orienté sur le monde dont le reflet est simplement fait de dessin ».

Au menu du premier numéro : un retour sur les grands événements du semestre passé, un zoom sur quelques projets à venir, un entretien fleuve tout à fait passionnant avec Chris Ware, des rencontres avec ceux qui pensent, conçoivent matériellement et éditent nos beaux albums, une interview croisée de Tardi et Guibert autour de leur souci commun de rigueur documentaire, les interviews de Katsuhiro Otomo, Quino, Albert Uderzo, Ben Katchor, Blexbolex, un shooting de Boris Ovini, photographe et grand amoureux de Blake et Mortimer…

Sur plus de 100 pages et pour le prix de 6,95 euros, Kaboom propose de très belles rencontres et contribue à une réflexion nouvelle sur la bande dessinée d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Longue vie à Kaboom ! EGuillaud

31 Jan

Rencontre avec Gwen de Bonneval, auteur avec Michaël Sterckeman de l’album « Adam et elle » chez Glénat

40 ans ! Comme le festival international de la Bande Dessinée d’Angoulême qui ouvre ses portes dans quelques heures. 40 ans, une bibliographie déjà consistante et des projets plein les crayons. Mais pour l’heure, le Nantais Gwen de Bonneval savoure la publication de son 19e album. Rencontre…
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