07 Fév

Ici et ailleurs : des Histoires Dessinées. 1913 – 2013

Albums - Bande dessinée et immigration. 1913-2013

Albums – Bande dessinée et immigration. 1913-2013

Le 9ème art est de nouveau à l’honneur dans les musées parisiens. Après Astérix, qui vient tout juste de fermer ses portes à la B.N.F, rendez-vous au Palais de la Porte Dorée pour découvrir, jusqu’au 27 avril prochain, l’exposition intitulée Albums : des histoires dessinées entre ici et ailleurs.

Les albums de voyage que cette exposition nous invite à parcourir sont d’un genre un peu particulier. Non parce qu’ils se présentent sous une forme dessinée. Mais parce que les périples qu’ils évoquent sont ceux effectués par les migrants, ces explorateurs des temps modernes.

Les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent

Pour partir ; cœurs légers, semblables au ballons,

De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,

Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !

N’en déplaise à Charles Baudelaire, peu de voyageurs correspondraient à cette définition qu’il nous propose dans son poème « Le Voyage », extrait des Fleurs du Mal. Ni les touristes d’aujourd’hui, qui parcourent de vastes distances pour leurs loisirs. Ni les migrants, qui se confrontent à l’inconnu  – et parfois au danger  – par nécessité. L’exposition organisée par le Musée de l’Histoire de l’Immigration entend montrer comment la figure du migrant a investi le champ de la bande dessinée dès le début du 20ème siècle, en relation directe avec les deux grandes périodes de flux migratoires : avant la Seconde Guerre mondiale, lorsque l’émigration suit principalement le trajet Europe – Amérique (du Nord ou du Sud) ; après les années 1950, quand c’est  l’Europe qui devient terre d’accueil.

George-Mcmanus -Bringing Up Father

George-Mcmanus -Bringing Up Father

La première période migratoire, nous pouvons la suivre au travers des personnages inventés aux Etats-Unis par George McManus (1884 – 1954) dans Bringing Up Father (1913), ou plus récemment par Will Eisner (1917 – 2005) dans son récit graphique d’inspiration autobiographique : To the Heart of the Storm (1990). Ces deux dessinateurs, descendants de migrants européens, ont placé la  richesse de leur double appartenance culturelle au service d’une représentation distanciée des mœurs de la société américaine. Dans les deux cas, le pays d’accueil n’apparaît en rien comme un Eldorado : le Nouveau Monde n’est à l’abri ni des préjugés ni du racisme …

Four immigrants Manga - Henry Yoshitaka Kiyama

Four immigrants Manga – Henry Yoshitaka Kiyama

Le parcours du migrant dans son pays d’accueil est semé d’embûches, mais il ne sort pas toujours valorisé par la succession de ses mésaventures. Ainsi en va-t-il des personnages inventés par Henry Yoshitaka Kiyama dans les années 1930 : les quatre émigrés japonais qui se retrouvent à San Francisco font face dans leur quotidien à la xénophobie ambiante tout en manifestant leur sentiment de supériorité par rapport aux autres migrants venus de l’Asie, comme les Chinois. A chacun son bouc émissaire …

Le seul émigré à conquérir le statut de héros dans la bande dessinée américaine des années 1930, c’est Superman. Et oui, n’oublions pas que ce super-héros créé par Jerry Siegel et Joe Shuster vient d’une autre planète et qu’il est un enfant adopté !

L’exposition s’attache dans un second temps à nous présenter des dessinateurs francophones qui, depuis les années 1950, puisent leur inspiration dans une histoire personnelle ou familiale liée à l’immigration, depuis René Goscinny à Marguerite Abouet, en passant par Enki Bilal ou Marjane Satrapi.

Les Indésirables - Reportages - Joe Sacco

Les Indésirables – Reportages – Joe Sacco

En parallèle, elle met en évidence le désir de certains dessinateurs de rapprocher le 9ème art d’un travail d’investigation journalistique. Dans ces albums, le ton se veut moins léger ; la dénonciation des stéréotypes qui affectent le migrant s’inscrit dans un projet militant. L’enjeu de la fiction en images : dénoncer les conditions d’accueil des migrants en France, dévoiler les dangers auxquels sont confrontés les clandestins.

Petite Histoire des Colonies Françaises - Grégory Jarry et Otto T.

Petite Histoire des Colonies Françaises – Grégory Jarry et Otto T.

La B.D se fait alors plus sérieuse. Elle se veut le compte rendu de vies d’hommes et de femmes, évoque leurs espoirs, leurs ambitions, et leurs déconvenues. Elle entend offrir  une voix aux minorités confrontées à la discrimination. Et aussi inscrire les parcours individuels dans une mémoire collective, à l’exemple de Thomas Dupuis, dit Otto T. qui dans sa Petite Histoire des colonies françaises, avec Grégory Jarryrappelle aux lecteurs que :

Connaître leur histoire apprend à se connaître soi-même car, en vérité je vous le dis, l’homme civilisé descend de l’immigré.

La pépite d’or de cette exposition ? S’il vous faut une seule raison de vous rendre au Palais de la Porte Dorée, c’est sans hésitation l’album Où vont nos pères de Shaun Tan que je convoquerais. Point d’orgue du parcours, cette BD brille par son originalité et la force de son contenu : les planches ne contiennent aucune parole ; pas de commentaire de narrateur non plus pour éclairer ce silence des personnages ; tout est dans l’image ; une image qui s’inspire de photographies de migrants prises à Ellis Island au début du 20ème siècle pour créer un univers qui se veut la métaphore de toutes les migrations.

Là ou vont nos pères - Shaun Tan - Dargaud

Là ou vont nos pères – Shaun Tan – Dargaud

Le musée qui accueille cette exposition est un lieu chargé d’Histoire : construit à l’occasion de l’exposition coloniale de 1931, le Palais de la Porte Dorée a d’abord abrité le musée dit des colonies, transformé en musée des Arts africains et océaniens, avant de devenir celui de l’Histoire de l’immigration depuis une dizaine d’années. Un passage par le rez-de-chaussée pour observer le discours colonialiste des fresques de l’ancienne salle des fêtes et la décoration Art déco des deux bureaux officiels, « ça peut pas faire de mal ! ».

Loretta Giacchetto

Si vous visitez l’exposition Albums en famille, téléchargez auparavant le parcours conçu, c’est ici.

Albums – Bande Dessinée et Immigration. 1913 – 2013 jusqu’au 27 avril 2014

Musée de l’Histoire de l’Immigration – Palais de la Porte Dorée – Musée de l’histoire de l’immigration 293, avenue Daumesnil Paris 12e

Post-Scriptum :  Si d’aventure la lecture sans images ne vous rebute pas, un court roman de Daeninckx en relation avec le Palais de la Porte Dorée : Cannibale. A découvrir aussi dans son adaptation B.D par Emmanuel Reuzé !

Cannibale par Emmanuel Reuzé © Emmanuel Proust éditions

Cannibale par Emmanuel Reuzé © Emmanuel Proust éditions

04 Fév

Pas besoin d’être un écureuil pour aimer Un petit goût de noisette de Vanyda aux éditions Dargaud

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Non, pas besoin d’être un écureuil pour aimer ce nouvel album de Vanyda d’autant qu’on y parle beaucoup plus des humains que des animaux.

Des humains et peut-être plus précisément des sentiments humains. Vous savez, l’amitié, l’amour, la passion et ce genre de chose. Oui oui ça existe encore et entre deux mauvaises nouvelles aux infos, le livre de Vanyda fait bougrement du bien. Une petite douceur rafraichissante dans un monde de grosses brutes enragés. Une petite douceur qui prend  la forme d’un recueil de récits courts, une quinzaine, autant de tranches de vies, de rencontres, de déclarations, de séparations, racontées avec beaucoup de finesse, de sensibilité, de poésie. Corentin, Manon, Barnabé, Benoît, Margaux, Abderrasak, Marlène… sont les héros de cet album, tous des jeunes adultes qui croquent la vie à pleines dents et y trouvent un petit goût de noisette. Et comme si le scénario intelligent ne suffisait pas à nous convaincre, l’album de Vanyda est un régal de graphisme épuré très influencé par le manga. C’est beau, c’est frais, c’est bien écrit, que demander de plus ? Un vrai coup de foudre!

Eric Guillaud

Un petit goût de noisette, de Vanyda. Editions Dargaud. 17,95 euros

02 Fév

Angoulême : le palmarès du Festival international de la Bande Dessinée 2014

album-cover-large-21214Le 41e Festival International de la Bande Dessinée s’est achèvé ce dimanche avec la cérémonie officielle de remise des prix. Et les heureux élus sont :

– Prix du meilleur album à Come Prima, d’Alfred (Delcourt)

– Prix du public Cultura à Mauvais genre, de Chloé Cruchaudet (Delcourt)

– Prix jeunesse pour Les Carnets de Cerise, de Joris Chamblain et Aurélie Neyret (Soleil)

– Fauve polar SNCF pour Ma révérence, de Lupano et Rodguen (Delcourt)

– Prix du patrimoine pour Cowboy Henk, de Kamaqurka et Herr Seele (FRMK)

– Prix spécial du jury à La Propriété, de Rutu Modan (Actes sud BD)

– Prix révélation pour Le Livre De Léviathan, de Peter Blegvad (L’Apocalypse) et Mon Ami Dahmer, de Derf Backderf (Ça et Là).

– Prix de la série à Fuzz & Pluck, de Ted Stearn (Cornélius)

– Prix de la bande dessinée alternative à Un Fanzine carré (revue éditée par Hécatombe – Genève)

Et le Grand prix de la ville d’Angoulême a été décerné à Bill Watterson pour son oeuvre Calvin et Hobbes

Les autres prix——————————————

– Prix Jeunes Talents, parrainés par la Caisse d’Epargne: 1er lauréat, Gabrielle Roque pour Léa, 2e lauréat, Juliette Mancini pour De la chevalerie, 3e lauréat, Mattéo Germain pour Catastrophe

 – Prix Jeunes talents Poitou-Charentes, parrainé par la Région, Mathieu Roda pour Isis, Seth et Osiris

 – Prix d’Angoulême de la BD Scolaire, Noé Garcia pour Il était une fois, Bob…

– Prix Humour du Concours de la BD Scolaire, parrainé par Fluide Glacial, Martin Robic pour Western cafouillis

– Prix Graphisme du Concours de la BD Scolaire, Louis Pelosse, pour L’inconnu du métro

– Prix Scénario du Concours de la BD Scolaire, Emilie Daret pour Un héros pas comme les autres

– Prix Coup de Coeur du Concours de la BD Scolaire, Tristan Cottreau

– Prix des écoles d’Angoulême, avec la mairie et l’Inspection

académique de Charente, Hôtel Etrange Tome 4 de Katherine et Florian Ferrier (Sarbacane)

– Prix BD des collèges Poitou-Charentes, avec le rectorat de Poitiers, Dent d’ours Tome 1 de Max, Yann et Henriet (Dupuis)

– Prix des lycées Poitou-Charentes, avec le rectorat de Poitiers, Elfes Tome 3 de Olivier Peru et Stéphane Bileau (Soleil)

– Prix révélation blog, parrainé par la Caisse d’Epargne, Vraoum et Mauvais Esprit à Tarmasz pour son blog www.tarmasz.com.

 

Bill Watterson, créateur des aventures de Calvin et Hobbes Grand prix de la ville d’Angoulême

CalvinEtHobbes5_12112004L’Américain Bill Watterson, l’Anglais Alan Moore et le Japonais Katsuhiro Otomo étaient les trois derniers en lice pour le Grand prix de la ville d’Angoulême. C’est finalement Bill Watterson qui a été à l’instant couronné lors de la cérémonie de clôture du 41e Festival International de la Bande Dessinée.

Créée en 1985 et animée par Bill Watterson jusqu’en 1995, les aventures de Calvin et Hobbes ont été diffusées dans près de 2400 journaux, traduites dans 40 langues différentes et vendues à près de 30 millions d’exemplaires dans le monde…

Dans quelques minutes le palmarès complet…

 Eric Guillaud

Angoulême 2014 : le lauréat du Grand Prix sera… étranger

Calvin et Hobbes - Bill Watterson

Calvin et Hobbes – Bill Watterson

A quelques heures de la cérémonie de clôture du 41e festival international de la Bande Dessinée et de la remise des prix, une chose est d’ores et déjà sûre, le lauréat du Grand Prix 2014 sera étranger.

L’Américain Bill Watterson (Calvin et Hobbes), l’Anglais Alan Moore (From Hell) et le Japonais Katsuhiro Otomo (Akira) sont en effet les trois derniers en lice.

Le site du festival revient sur le parcours de ces trois géants du Neuvième art

Eric Guillaud

30 Jan

Une nouvelle école de bande dessinée bientôt à Paris

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Profitant du festival d’Angoulême, le Groupe Delcourt Soleil et l’école Brassart ont annoncé la création d’une « grande école parisienne » dédiée à l’art de la bande dessinée.

L’Académie Brassart Delcourt, l’ABD, ouvrira ses portes en octobre 2014 et accueillera 25 étudiants pour sa première promotion qui sera parrainée par Zep !

L’école proposera à ces étudiants de devenir de véritables auteurs de bande dessinée par l’acquisition de qualités fondamentales : maîtrise des techniques graphiques et narratives, affirmation d’un style, exploration des outils et supports de création (notamment informatiques), sensibilisation aux dimensions culturelles, technologiques, économiques et juridiques du 9e Art.

Eric Guillaud

 

Angoulême 2014 : le palmarès des Prix Découvertes

Le 41e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a ouvert ses portes ce matin et les premiers prix ont été décernés ce soir à l’occasion de la cérémonie Découvertes. Les heureux élus et les heureuses élues sont…

  • Prix d’Angoulême de la BD Scolaire, décerné à Noé GARCIA, âgé de 15 ans, du Collège Jean Bène de Pézenas (34) dont les planches « Il était une fois, Bob… » ont fait l’unanimité au sein du jury ;
  • Prix du Graphisme, décerné à Louis PELOSSE, âgé de 17 ans, élève du lycée Ampère Bourse de Lyon (69) pour ses planches « L’Inconnue du métro » ;
  • Prix Scénario, décerné à Emilie DARET, 17 ans, élève de lycée du Clos Maire de Beaune (25) pour ses planches« Un héros pas comme les autres »;
  • Prix Humour, décerné à Martin ROBIC, 16 ans, élève au lycée Brequigny de Rennes (35) pour ses planches« Western Cafouillis ». Ce prix est parrainé par la Caisse d’Epargne et par Fluide Glacial, qui invitera le lauréat à une journée de découverte de la rédaction du célèbre magazine de BD ;
  • Prix Coup de Cœur du Jury décerné à Tristan COTTREAU, 17 ans, élève au lycée Albert Chatelet de Douai (59) pour ses planches « la déclaration d’amour à l’art séquentiel d’un jeune présomptueux » ;
  • Le Prix Jeunes Talents, qui distingue un auteur n’ayant jamais été publié, est parrainé par la Caisse d’Epargne. Cette année, il a été décerné à Gabrielle ROQUE, âgée de 26 ans pour ses planches « Léa ». Celles-ci relatent, de manière originale et sensible, la vie de Léa, depuis ses 16 ans jusqu’à ses 72 ans

Eric Guillaud

29 Jan

Angoulême J-1 : 24 planches en 24h, le défi BD

 

Notes 8. Les 24 heures par Boulet - Delcourt

Notes 8. Les 24 heures par Boulet – Delcourt

Les 24 heures de la Bande Dessinée à Angoulême en est a 8ème édition. Inspiré d’un défi qui existe aux États-Unis (The 24 Hour Comics Day, lancé par Nat Gertler d’après une idée initiée par Scott McCloud), cette épreuve a été créée par Lewis Trondheim. A la veille de l’ouverture du festival, les 24 h s’achèvent. Ils étaient plus de 600 sur leur table à dessin au départ. Le plus connu de ses forçats, c’est Boulet. Il a publié, il y a peu,  le 8e tomes de ses Notes avec les 7 histoires produites dans les précédentes éditions.

C’est le dessinateur Lewis Trondheim (Lapinot, Ralph Azham) qui donne une fois de plus la contrainte pour ce défi. Cette année, Boulet (l’auteur de La Page Blanche) a été très surpris par le choix de son ami, car il s’agit d’utiliser ses 90 dernières photos postées sur compte Instagram. Le principe est pourtant on ne peut plus simple : 24 planches (dont la couverture et la 4ème de couverture) dessinée en 24 heures non-stop.Ce marathon graphique est ouvert à tous : auteurs, amateurs et élèves d’école d’art.

Les images à la disposition des auteurs - Boulet

Les images à la disposition des auteurs – Boulet

 « Je ‘n’étais pas au courant. Cette consigne est un cauchemar », a précisé l’intéressé au journal Sud-Ouest. Ce cauchemar, il le revit en fait chaque année dans la Maison des Auteurs à Angoulême et il le raconte dans son dernier album de la série Notes. C’est drôle et c’est un régal pour nous lecteur de suivre les pérégrinations du forçat du dessin Boulet pendant 1 440  minutes et ce sur 7 années. Comme quoi la contrainte est créative, car il sait avec humour jouer avec des consignes toujours plus loufoques au fil des éditions (une boule de neige, des pirates, Popeye …)

Didier Morel

Notes 8. Les 24 heures par Boulet - Delcourt

Notes 8. Les 24 heures par Boulet – Delcourt

Notes 8. Les 24 heures par Boulet – Delcourt

Pour lire les histoires de chacun des participants, c’est ici.

L’histoire créée par Lewis Trondheim (« C’est trop facile, j’ai terminé 10 minutes avant la fin », affirme-t-il !!!) et celle de Boulet

Pour aller plus loin, revivez les 24 heures de 2013 filmées par France 3 Poitou-Charentes

22 Jan

Totoro : un Miyazaki de papier

Mon Voisin Totoro par Hayao Miyazaki - p’titGlénat

Mon Voisin Totoro par Hayao Miyazaki – p’titGlénat

Mon Voisin Totoro est un des premiers films du maître japonais de l’animation. Réalisé en 1988, c’est seulement en 1999 que nous avons pu le découvrir en France en même temps que Princesse Mononoké, dessin animé qui a révélé Hayao Miyazaki en occident. Les éditions p’titGlénat ont la bonne idée de proposer une variante en livre de ce premier chef d’œuvre. Résultat : une réussite version papier.

Satsuki est au collège et sa jeune sœur Mei encore en maternelle. Leur mère est malade depuis longtemps et leur père décide de déménager à la campagne pour se rapprocher d’elle. C’est dans la forêt à coté de leur nouvelle maison que la plus jeune des deux sœurs fait la découverte de Totoro, un monstre étrange à fourrure.

A l’affiche dès aujourd’hui, Le Vent se lève est annoncé comme le film testament et l’ultime réalisé par Hayao Miyazaki. Mon Voisin Totoro ressort également sur les écrans. Deux occasions d’offrir aux plus jeunes lecteurs, cet album bien écrit pour prolonger le plaisir de lire et relire cette ode à la nature et à la tolérance.

Didier Morel

Mon Voisin Totoro par Hayao Miyazaki - p’titGlénat

Mon Voisin Totoro par Hayao Miyazaki – p’titGlénat

Mon Voisin Totoro par Hayao Miyazaki – p’titGlénat

20 Jan

Serge Baeken se met dans la peau d’un chat et signe « Sugar ma vie de chat » chez Dargaud

sugar_serge_baekenLes chats ne sont pas que sur Instagram, ils ont aussi et depuis longtemps investi le monde du Neuvième art. Un peu dans le même esprit que Chi une vie de chat, de la Japonaise Konami Kanata, voici Sugar ma vie de chat du Belge Serge Baeken. Si les deux récits nous font découvrir le quotidien d’un matou, la comparaison s’arrête pourtant bien là. Chi une vie de chat avec son dessin naïf s’adresse avant tout à un public jeune tandis que Sugar ma vie de chat offre un regard un peu plus adulte, plus intimiste, de la chose. Les 60 et quelques planches, découpées identiquement en une mosaïque de 24 cases qui parfois s’assemblent pour former une scène, nous plongent dans la vie de ce gros matou tout noir entre jeux et parties de chasse, câlins et coups de folie. Mais pas que ! On suit aussi, à hauteur de chat, le quotidien parfois très intime de ses maîtres, en l’occurrence le couple Baeken. Un album étonnant !

Eric Guillaud

Sugar ma vie de chat, de Serge Baeken aux éditions Dargaud. 16,45 euros