13 Jan

Charlie Hebdo, Grand Prix du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême? Gwen de Bonneval s’explique

© Gwen de Bonneval d'après Charb

© Gwen de Bonneval d’après Charb

Et maintenant ? Maintenant que l’état de sidération est passée, que chacun y est allé de son hommage, et que le journal est assuré de retrouver les kiosques, que pouvons nous faire ? Donner le Grand Prix du Festival International de la BD d’Angoulême à Charlie Hebdo ? Une pétition est lancée…

L’initiative est partie de Nantes. Gwen de Bonneval est un auteur de bande dessinée que nous avons déjà eu l’occasion de rencontrer  au moment de la sortie d’un de ses albums, un auteur épris de liberté qui ne pouvait ne pas réagir aux heures noires que nous venons de vivre.

Avec quelques auteurs amis, parmi lesquels un autre Nantais, Cyril Pedrosa, il a lancé lundi 12 janvier une pétition sur internet pour que le Grand Prix du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême soit exceptionnellement attribué cette année à Charlie Hebdo.

La suite ici

12 Jan

Charlie Hebdo : un hors-série Spirou dans les kiosques vendredi 16 janvier

6a00d83451decd69e201b7c7346043970b-800wiLes initiatives se multiplient après la semaine tragique que nous venons de vivre. Les éditions Dupuis on décidé de s’unir à tous ceux qui défendent avec force la libre circulation des idées et de rendre hommage à Charlie et à la liberté d’expression en publiant le vendredi 16 janvier un numéro spécial du magazine Spirou en vente uniquement en kiosque.

Dans un communiqué de presse, les éditions Dupuis déclarent : « Spirou n’est pas un journal politique. Spirou est un journal de divertissement. Mais depuis toujours, Spirou défend la liberté, la solidarité, la tolérance, l’amitié, l’intelligence et l’humour. Sans liberté de la presse, pas de démocratie. Sans liberté de création, pas d’édition, et les bandes dessinées que vous lisez ici n’existeraient pas. Sans liberté, pas d’humanité ».

Eric Guillaud

11 Jan

Charlie Hebdo : les éditeurs s’unissent pour publier un album collectif en hommage aux victimes

Et maintenant, qu’est ce qu’on fait ? La question est sur toutes les lèvres depuis ce funeste 7 janvier, jour de l’attentat dans les locaux de Charlie Hebdo. Oui, qu’est qu’on fait ? La France est dans la rue, les hommages sont mondiaux, le festival de la BD d’Angoulême annonce la création du « Prix Charlie de la liberté d’expression » et une vingtaine de maisons d’édition unissent leurs forces pour publier en février un album-hommage dont les bénéfices seront intégralement reversés aux familles des victimes des attentats. Une union sacrée, une première !

Bien sûr, certains diront que c’est peu face à l’ampleur du drame, mais c’est déjà beaucoup. Toutes les initiatives sont bonnes. Cet album qui devrait compter entre 200 et 300 pages sortira en février. « Son contenu sera une sélection de planches, strips et autres gags piochés au sein de la production pléthorique de dessins réalisés spontanément par des dessinateurs et illustrateurs professionnels depuis le 7 janvier », précise un papier du monde.fr posté le 10 janvier.

Casterman, Dargaud, Delcourt, Drugstore, Dupuis, L’Ecole des loisirs, Fluide glacial, Futuropolis, Glénat, Jungle, Kana, Le Lombard, Panini, Soleil, Steinkis, Urban Graphic, Vents d’Ouest ont d’ores et déjà annoncé leur participation. Des éditeurs indépendants devraient les rejoindre dans les jours à venir.

Eric Guillaud

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10 Jan

Un « Prix Charlie de la liberté d’expression » au festival de la BD d’Angoulême

Photo de profil du compte Facebook du FIBD

Photo de profil du Facebook du FIBD

Pour répondre à l’odieuse attaque de Charlie Hebdo qui a tué 12 personnes dont les dessinateurs Tignous, Wolinski, Honoré, Cabu et Charb, les responsables du Festival International de la BD d’Angoulême ont décidé de créer le « Prix Charlie de la liberté d’expression ».

« Nous voulons ouvrir cet événement à tous les dessinateurs, au-delà de la stricte famille de la bande dessinée. L’édition 2015 sera un temps de mémoire, de résistance, de débat sur la liberté d’expression, et de rassemblement », a déclaré Franck Bondoux, délégué général du Festival. « Il n’y a pas de différence entre les caricaturistes et les auteurs de bande dessinée », a-t-il ajouté, « ce sont tous des dessinateurs, comme ceux de Charlie Hebdo pris pour cible. Plusieurs d’entre eux publiaient d’ailleurs aussi des albums ».

Interrogé par Le Monde, Franck Bondoux a précisé : « Ce prix cessera d’être remis le jour où tous les dessinateurs du monde pourront s’exprimer librement, c’est dire qu’il a de l’avenir ».

D’autres initiatives pourraient être prises à l’occasion du festival pour honorer la mémoire des victimes, notamment un concert de dessins, des débats sur la liberté d’expression, une exposition autour des oeuvres des dessinateurs de Charlie… La cérémonie de clôture devrait également rendre un hommage particulier à Charlie Hebdo.

D’ore et déjà, le FIBD a créé une page Facebook ouverte à toutes celles et ceux qui, dans l’univers du 9e art, souhaitent exprimer sous forme graphique ce que leur inspirent les tragiques événements de ces derniers jours. Et les hommages y sont déjà très nombreux.

Eric Guillaud, avec AFP

copie d'écran de la page Facebook du FIBD ouverte au lendemain de l'attentat

copie d’écran de la page Facebook du FIBD ouverte au lendemain de l’attentat

 

Attentat à Charlie Hebdo : le journaliste Denis Robert appelle à transformer le prochain festival BD d’Angoulême en « lieu de résistance contre le fanatisme et la barbarie »

Interviewé par nos confrères de France 3 Poitou – Charente, Denis Robert qui est en train d’achever un documentaire sur Cavanna, figure emblématique de Charlie-Hebdo, réagit à l’attentat qui a fait 12 morts parmi lesquels les 4 dessinateurs Cabu, Charb, Wolinski et Tignous.

À la question de savoir si le festival de la BD d’Angoulême ne va pas se tenir dans des conditions particulières cette année, le journaliste répond :

« Il faut bien sûr qu’il ait lieu, ce Festival de la BD. Il faut même le transformer en lieu de résistance contre le fanatisme et la barbarie. Nous devons être forts et solidaires, montrer que ce genre d’attentat ne peut pas avoir d’incidence sur la liberté de la presse. C’est exactement les thèmes qui sont abordés dans mon film sur Cavanna »

L’intégralité de l’interview ici

Attentat à Charlie Hebdo : Cabu, Charb, Tignous et Wolinski parmi les morts

Les dessinateurs Cabu, Charb, Tignous et Wolinski, figures historiques de Charlie Hebdo, ont été tués ce matin dans l’attaque qui a fait au moins 12 morts et plusieurs blessés graves au siège de l’hebdomadaire.

Le président de la République, qui s’est très rapidement rendu sur place, a parlé d’un attentat terroriste. Depuis, le plan Vigipirate a été relevé à son maximum.

Charb, alias Stéphane Charbonnier, occupait le poste de directeur de la publication depuis le départ de Philippe Val en 2009. Il a notamment travaillé pour L’Echo des Savanes, Télérama, Fluide Glacial, L’Humanité…

Cabu, qui a lui-aussi travaillé pour quantité de périodiques comme Rock & Folk, La Grosse Bertha, Le Figaro, Le Monde, Hara-Kiri…, a publié de nombreux albums dont Le Grand Duduche, L’Ennemi intérieur, Mon boeuf…

Tignous collaborait à Charlie Hebdo, bien sûr, mais aussi à Fluide Glacial…

Wolinski a collaboré au journal Action, à Paris-Presse, L’Humanité, Le Nouvel Observateur, Paris Match…

Parmi les autres victimes figurent Honoré, dessinateur, Mustapha Ourra, correcteur, Bernard Maris, économiste, Elsa Cayat, psychiatre et psychanalyste, Michel Renaud, président fondateur du Carnet de voyage clermontois, Frédéric Boisseau, agent d’entretien, Ahmed Merabet, policier, Franck Brinsolaro, policier.

 

Eric Guillaud

Le Charlie daté du 7 janvier 2015

Le Charlie daté du 7 janvier 2015

06 Jan

14 -18 : sur les chemins de l’enfer avec Corbeyran et Le Roux

14-18 02.inddBrûler ce qui le relie encore à ces années noires, les tranchées, la boue et le sang, la folie et la mort, en un mot, l’enfer. Brûler tout, les poèmes et les dessins que son pote Maurice avait produits sur le front. Brûler pour oublier qu’il n’a peut-être pas été un héros, juste un homme qui partait combattre la trouille au ventre. Pierre en est finalement revenu vivant mais tant d’autres y sont restés. Des millions, des anonymes et des potes…

Corbeyran et Étienne Le Roux poursuivent avec ce tome 2 leur saga 14-18 qui nous accompagnera sur cinq ans et comptera à terme dix albums. Même si dans chacun d’eux, un événement marquant sert de toile de fond, c’est bien le quotidien des soldats que veulent mettre en lumière les auteurs à travers le destin de huit personnages principaux, huit jeunes hommes issus du même petit village et enrôlés dans la même compagnie. « La série 14-18 », explique Corbeyran, « est filmée au ras des tranchées. Elle exprime le point de vue des soldats, les petits, ceux à qui on ne demande pas leur avis ».

Qui dit 14-18 en BD dit Tardi. Et son oeuvre de référence sur la Grande guerre. Pas facile d’aborder le sujet sans que soient faits des comparaisons. Dans une interview réalisée pour le compte du site spécialisé ActuaBD, le scénariste Corbeyran explique comment on peut quand même parler de cette foutue guerre sans s’appeler Tardi : « J’ai une très grande admiration pour l’œuvre de Tardi, depuis toujours. Mais si on se met à réfléchir de cette manière, en tant qu’auteur, on ne fait rien. On reste assis et on lit les bouquins des autres. Car tout a déjà été écrit, dessiné, filmé, narré, peint, sculpté, chanté, etc. Il faut donc s’accaparer le sujet sans complexe, et l’explorer avec spontanéité et franchise ».

Une fiction au coeur de l’histoire.

Eric Guillaud

14-18, Les Chemins de l’enfer (septembre 1914), de Corbeyran et Le Roux. Editions Delcourt. 14,50 €

L’info en +

L’interview de Corbeyran à lire sur ActuaBD

03 Jan

Pour bien commencer l’année : Michel Vaillant à fond la caisse !

Liaison-Dangereuse-cop-originale Première résolution de l’année : faire du sport.

Mais pas n’importe comment et pas avec n’importe qui. Pour nous, ce sera du sport automobile avec Michel Vaillant, oui oui le mythique pilote de course né à la fin des années 50 sous les pinceaux de Jean Graton.

La troisième aventure de la nouvelle saison est sorti il y a quelques semaines, 54 pages à lire pied au plancher, avec un Michel Vaillant  plus en forme que jamais et surtout plus séducteur que jamais. Liaison dangereuse, le titre de ce nouvel opus annonce la couleur. Il y a du grabuge dans l’air et de la gomme sur l’asphalte.

En attendant le retour des Vaillantes sur les circuits de Formule 1, notre pilote préféré doit faire la promo d’une voiture de rallye que l’écurie compte bien vendre dans les années à venir. Pour cela, direction le rallye du Valais, épreuve reine du Championnat d’Europe des Rallyes, Michel doit y imposer le prototype. Et pour y parvenir, la débutante mais très sensuelle Carole Ouessant doit jouer son copilote…

Toujours aussi merveilleusement raconté et dessiné par la nouvelle équipe formée de Marc Bourgne, Denis Lapière, Benjamin Benéteau et Philippe Graton, le fils du créateur de la série, cette nouvelle saison poursuit la légende de la plus belle façon. Une série qui a changé de siècle mais gardé son âme !

Eric Guillaud

Liaison dangereuse, Michel Vaillant (Nouvelle saison, tome 3), de Graton, Lapière, Bourgne et Benéteau. Editions Graton. 15,50 €

© Dupuis / Graton, Lapière, Bourgne et Benéteau

© Dupuis / Graton, Lapière, Bourgne et Benéteau

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